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La RSE, nouvel enjeu de la marque employeur

Jamais la responsabilité sociale de l’entreprise n’a été mise en évidence comme en ce contexte de crise sanitaire. Les entreprises, tous secteurs confondus, se sont engagées dans l’élan de solidarité national pour faire face aux effets néfastes de la pandémie. Motivée principalement par un sens de citoyenneté et de patriotisme, l’impact social de l’entreprise sur son environnement est un élément majeur de la marque employeur.

La RSE, nouvel enjeu de la marque employeur

La Responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) est aujourd’hui un critère de différenciation important, qui permet d’une part d’engager et motiver ses salariés, et d’autre part, d’attirer de nouveaux talents. En effet, la démarche de Responsabilité Sociétale de l’organisation permet de refléter l’image d’une entreprise citoyenne et de développer sa marque employeur. L’engagement social des entreprises est même devenu un critère de différenciation dans le recrutement et un élément de sélection chez les chercheurs d’emplois qui veulent donner du sens à leur travail. Ce phénomène est encore plus vérifié chez les nouvelles générations particulièrement sensibles aux enjeux sociaux et environnementaux. En effet, selon une récente étude internationale, 79% des actifs «millenials» considèrent la RSE comme un critère majeur de leurs recherches d’emploi, et 76% que la mise en place d’une démarche RSE passe avant le montant du salaire. Des chiffres qui devraient encore sensiblement augmenter dans ce contexte de crise et celui du post-Covid.
En plus de cette image positive perçue en externe, la RSE impacte également les collaborateurs en interne en donnant du sens à leur travail. Elle permet ainsi de développe l’implication des employeurs et de favoriser leur adhésion. En s’impliquant auprès de valeurs solidaires et fédératrices, les entreprises renforcent le sentiment d’appartenance des collaborateurs et favorisent leur engagement.
De manière plus globale, la pratique RSE dans une entreprise englobe un certain nombre de mécanismes de transition vers un développement durable. Elle procure à l’organisation un avantage à la fois réputationnel et concurrentiel, une nouvelle exposition vis-à-vis des investisseurs et un meilleur accès aux capitaux, une gestion et une maitrise des risques, une protection contre les coûts des sanctions ainsi qu’une gestion efficiente de ses ressources, une motivation et une performance des collaborateurs, un développement de bonnes conditions d’acceptabilité sociale et enfin l’investissement de nouveaux champs d’innovation. C’est dire l’importance d’une politique RSE bien réfléchie, bâtie sur des bases solides et ancrée dans la culture de l’organisation. Et pour réussir la démarche RSE, l’entreprise doit maîtriser certains facteurs clés notamment le pilotage, l’engagement de la direction, mais aussi la participation et de l’implication des salariés. 
Mais si de nombreuses entreprises disent avoir une politique RSE bien élaborée, il n’en demeure pas moins qu’au niveau de la communication, l’on n’arrive pas toujours à mettre cet engagement en avant et en évidence. Avec la crise sanitaire qui bouleverse le monde actuellement, les entreprises ont été les premiers à adhérer à l’élan de solidarité national et à initier des actions humaines et solidaires auprès des populations. Ainsi, et vu l’état d’attentisme et de doute qui règne chez les citoyens, chaque lueur d’espoir est bien accueillie et applaudie par tous. Donc, l’effet communication était bien là et les entreprises qui ont démontré leur fibre sociale par des actions ont tout de suite eu la cote auprès du grand public et des talents en particulier.

Un retour en arrière serait négatif pour la marque employeur
Si les entreprises ont démontré un engagement exemplaire envers leurs communautés et leur environnement, gagnant ainsi des galons au niveau de leur réputation, il faut à tout prix éviter une régression post-Covid à ce niveau. Une telle situation serait dangereuse pour l’image de marque de l’entreprise. Mais, force est de constater que le risque de régression reste possible pour beaucoup de structures qui n’auraient pas eu, à la base, une bonne politique et RSE basée sur une démarche claire et efficace, ou pire, qui n’aurait pas prix ce sujet au sérieux. C’est un élément que les entreprises devront prévoir et anticiper pour engager, dès à présent, des actions solidaires dans la durée avec des stratégies durables et un impact continu et visible sur l’environnement. Il est donc grand temps que la RSE devient, non plus un élément d’une stratégie, mais l’axe primordiale autour duquel se construit la culture même de l’entreprise. C’est un engagement ferme et solennel de l’entreprise en faveur de son environnement, c’est ce qui va ouvrir la voie vers une économie sociale et solidaire, clé de l’avenir.

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