La plus longue Botola de l’histoire du football marocain, avec pas moins de 13 mois, vient de s’achever, en faisant abstraction des 3 mois d’arrêt en raison de la crise sanitaire. Le champion du Maroc, le Raja Casablanca, a été sacré grâce à une défense en fer. Avec 23 buts encaissés, le mur défensif du Raja est le meilleur du championnat (ex aequo avec la RSB). Le bilan offensif des Verts est moins reluisant, puisque les coéquipiers de Abdelilah Hafidi ont inscrit 43 buts, deux de moins que l’AS FAR (45) et neuf de moins que le WAC (52 buts). Les deux géants casablancais partagent le même nombre de victoires (17 chacun), mais les Rouges ont concédé une défaite de plus que les Verts, tandis que la RSB a concédé énormément de matchs nuls (12 au total). Dans l’ensemble, le nombre de points remportés par le champion du Maroc ne représente que les deux tiers des points atteignables. Certains diront que le championnat est très compétitif, mais le fait que le tiers des points soit gaspillé de la sorte tire la sonnette d’alarme sur la mentalité des coachs et leur soif de victoires, au détriment d’une quelconque assurance de poste.
Le MAT et le RCOZ adoptent «l’attitude Zen»
Au milieu du tableau, pas grand-chose à signaler. Mis à part le Moghreb Tétouan, qui a failli réaliser l’équilibre parfait. Les Rojiblancos, qui ont sans doute adopté la méthode zen, ont réalisé le même nombre de victoires, de nuls et de défaites (10). Pis encore, ils ont marqué 30 buts et en ont encaissé 27. Encore trois buts et c’était le Nirvana. C’est le cas du Rapide Oued Zem avec un goal average à 0 (30 buts marqués, 30 encaissés). C’est à se demander s’ils n’avaient pas un concours à distance avec les Tétouanis. La grande déception est le Hassania d’Agadir, qui était sur une pente ascendante avec deux billets successifs pour la Coupe de la Confédération, mais qui se retrouve à huit points du premier relégable. Vous avez dit stabilité de l’entraîneur ?L’OCK se dirige tout droit vers les oubliettes
En bas du tableau, l’attention est particulièrement portée sur l’ex-promu et néo-relégué, le Raja de Béni Mellal. Une seule petite victoire en 30 matchs et la bagatelle de 20 défaites. Du jamais vu depuis l’avènement du professionnalisme. Nous sommes même remonté 20 ans plus tôt et toujours pas trace d’une équipe qui a terminé avec une seule victoire ou moins. Toutefois, le RBM n’a pas collectionné tous les défauts, puisqu’une autre équipe lui a chipé le titre très envieux de la pire défense. Le Youssoufia de Berrechid, réputé pour son jeu ouvert, a peut-être laissé ses portes un peu trop ouvertes : 44 buts encaissés en 30 matchs. Saluons quand même le CAYB qui combat la monotonie puisqu’un seul de ses 30 matchs s’est soldé par un nul blanc.Aux écoles de football de l’Olympique de Khouribga, bien avant le football, les jeunes pousses devraient avoir comme cours élémentaire la loi de Murphy. Après avoir craint la relégation pendant plusieurs saisons, l’OCK a fini par sombrer. 25 ans passés dans l’élite, un titre de champion, deux titres en Coupe du Trône et une Coupe arabe, tous partis en fumée, à cause d’un cumul de gestions calamiteuses. Les chiffres sont clairs : 6 victoires seulement et 14 défaites, dont 7 lors des dix dernières journées, ont emporté le club dans les méandres de la deuxième division, voire au-delà. Car le problème avec un club qui n’a pas connu la relégation depuis belle lurette n’est pas de descendre, mais de trouver le chemin du retour.