Les pandémies ont toujours existé, ce qui a changé, c’est que nous vivons actuellement dans des sociétés extrêmement complexes où la croissance est devenue notre seul souci au quotidien. La nature nous a pourtant envoyé beaucoup d’alertes, mais nous les avons ignorées. Nous sommes passés d’une société de confiance, à une société de doute puis de risque. Et même ces risques, ils ne sont plus d’origine naturelle, volcans, séisme… ce sont des risques produits par l’Homme lui-même. L’Homme détruit les écosystèmes produisant un certain nombre de conséquences néfastes sur ce même écosystème : Le Covid-19 n’est qu’un symptôme de la maladie des écosystèmes naturels malmenés par l’Homme. Voici le constat glaçant de Abdeladim Lhafi, haut-commissaire aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, qui devrait alerter le monde et le pousser à passer de la réflexion à l’action si l’on veut sauver l’humanité pour les générations à venir.
Écologie, croissance, social… trouver l’équilibre
Face à ces réalités plus ou moins graves pour l’humanité, le changement des approches et des méthodes devient urgent. Il faut trouver un équilibre entre l’écologie, la croissance et le social. «Ceux qui disent que l’écologie est contraire à la croissance ont tout faux ! L’écologie s’oppose à la croissance mal pensée, mais quand on crée de nouveaux modèles de développement durable qui permettent de produire de la richesse, alors c’est là l’équilibre souhaité», note l’invité de L’Info en Face. Ce même équilibre est à trouver pour le social, grâce notamment à l’économie sociale et solidaire.Le Covid a fait du bien à la nature
«Chaque fois que l’Homme se retire et cesse ses effets néfastes sur l’écosystème, la faune et la flore se portent mieux et reprennent leurs droits sur ses territoires», répond le haut-commissaire aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification. Le responsable affirme en effet qu’au Maroc, plusieurs forêts et réserves naturelles ont bénéficié de la période de confinement pour se régénérer. Cependant, regrette-t-il, certains ont profité de cette période pour piller la nature de manière illégale.