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Le savoir-faire ancestral des Aborigènes mis à contribution

Le savoir-faire ancestral des Aborigènes mis à contribution

Priver les arbres de leurs branches mortes qui sont de véritables combustibles pendant les saisons sèches. C’est ce savoir-faire ancestral qui a permis aux Aborigènes d’Australie de pratiquer les «brûlis culturels» pour éclaircir les sous-bois sans mettre en danger la végétation de la savane. Des millénaires plus tard, les incendies ont ravagé plus de 100.000 km² de végétation dans l’est et le sud de ce pays, soit une superficie plus grande que le Portugal, et ont causé la mort d’au moins 33 personnes et d’un milliard d’animaux. 
D’où les appels d’une partie de la population australienne à reconsidérer les techniques ancestrales de prévention des incendies. L’AFP rappelle que des collaborations entre pompiers et peuples autochtones existent dans de nombreuses parties de l’Australie. Mais c’est dans le Territoire du Nord que les techniques ancestrales sont le plus mises en œuvre. Connaissances scientifiques et savoirs ancestraux ont été mis à contribution pour la création d’un programme qui emploie aujourd’hui 150 personnes au service de la gestion des espèces et la protection du patrimoine. «Nous avons tout changé en remettant les gens au cœur des paysages (...) Nous ne sommes pas les seuls. Ça se passe dans tout le nord de l’Australie, là où les gens n’en pouvaient plus de voir le pays brûler», a expliqué à l’AFP Dean Yibarbuk, président de l’organisation Warddeken Land Management. Les brûlis anticipés émettent beaucoup moins de gaz à effet de serre que les feux sauvages, ce qui génère pour les communautés qui les pratiquent des crédits carbone qui peuvent être revendus. Et les fonds dégagés sont ensuite réinvestis dans des projets locaux. Shaun Ansell, un autre responsable de Warddeken Land Management, estime que tout le pays aurait beaucoup à apprendre de l’expérience acquise par les Territoires du Nord, tout en mettant en garde contre la tentation simpliste de répliquer cette approche dans le reste de l’Australie. «Les paysages du nord de l’Australie sont bien plus vastes et beaucoup moins densément peuplés, ce qui signifie que le risque de brûler des maisons ou des infrastructures dans le Nord est beaucoup moins élevé», explique-t-il à l’AFP. 

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