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Comment se couvrir contre les risques

Les opérateurs économiques sont confrontés à une multitude de risques liés au transport international de marchandises. Un séminaire organisé la semaine dernière par l’ASMEX, en partenariat avec la BCP, a permis de battre en brèche bien des idées reçues et de mettre en lumière les risques qui guettent les opérateurs actifs dans le commerce extérieur, en apportant des éclairages des professionnels de l’assurance et des experts.

Comment se couvrir contre les risques
Le séminaire organisé par l’ASMEX, en partenariat avec la BCP, a permis de montrer aux opérateurs comment bien se couvrir contre les risques liés au transport international de marchandises. Ph. SAOURI

La couverture contre les risques liés au transport international de marchandises est à l’évidence une question qui préoccupe bien des opérateurs. Un séminaire organisé jeudi dernier à Casablanca par l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX), en partenariat avec la Banque Centrale Populaire, a attiré une pléiade d’opérateurs économiques et logisticiens, des assureurs & des experts-métiers venus échanger sur l’importance de l’assurance du transport dans les échanges internationaux et les différents risques liés au transport international. Ce séminaire a été surtout une occasion pour battre en brèche des idées reçues et mettre en lumière les risques qui guettent les opérateurs actifs dans le commerce extérieur, en apportant des éclairages des professionnels de l’assurance et des experts. Il a aussi permis de (re)découvrir les offres de certaines compagnies pour se couvrir contre ces risques.
Ainsi, le premier conseil donné aux opérateurs lors de ce séminaire est de bien se couvrir en assurance transport international et de contracter son transport et son assurance localement, afin de réduire les coûts et les sinistres liés aux risques de transport. En effet, explique Aziz Mantrach, vice-président de l’Asmex et président de la commission logistique, «les importateurs ou les exportateurs pensent souvent à tort que c’est au transporteur d’assurer la marchandise transportée». Or, souligne-t-il, une assurance qui est prise par le transporteur pour couvrir sa propre responsabilité ne couvre qu’une indemnité forfaitaire dont le montant est fixé dans les conventions internationales, et qui correspond le plus souvent à une somme inférieure aux dommages réellement subis. Mais il y a pire. Si la responsabilité du transporteur n’est pas engagée, le chargeur ne recevra aucune indemnité, prévient Omar Bourhabi, expert commissaire d’Avaries du CESAM (Comité des assureurs maritimes et transports). 
La nécessité de contracter son assurance localement a été également soulignée par Hamza El Hamiani de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) qui a soulevé le problème de légitimité des polices d’assurance étrangères.  D’autres intervenants ont relevé une multitude d’autres risques liés au transport international de marchandises. Il s’agit, notamment, des avaries communes qui peuvent coûter très cher, prévient Abdelkrim Hachimi Idrissi, professionnel du transport maritime. Il s’agit d’une procédure de répartition des frais et dommages entraînés par des mesures de sauvetage décidées dans l’intérêt commun d’un navire et des marchandises qu’il transporte. Le même intervenant a soulevé les problèmes liés aux retards d’acheminement des marchandises et au remorquage d’un navire qui connait un problème en pleine mer.  Abdelaziz Bennis, directeur du courtier en assurances AFMA, a traité, quant à lui, des risques liés à l’emballage, notamment. Il recommande aux opérateurs de prévoir une clause emballage dans le contrat en dérogation aux conditions générales du contrat d’assurance qui excluent les articles non conditionnés. Il prévient aussi les opérateurs contre le délai de prescription des réclamations en matière de couverture contre les risques liés au transport international de marchandises qui peut être seulement d’un an. 

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