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Le SG de l’ONU «choqué» par les raids aériens contre des zones peuplées alors que les négociations se poursuivent

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Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’est déclaré, jeudi, «choqué» par les raids aériens contre des zones peuplées dans le nord-ouest de la Syrie, alors que les négociations sur un cessez-le-feu se poursuivaient à Moscou. M. Guterres «rappelle à toutes les parties leur obligation en vertu du droit international de protéger les civils et les infrastructures civiles. Il demande instamment une cessation immédiate des hostilités et un retour au processus politique facilité par les Nations unies, mandaté par la résolution 2254 (2015)», a indiqué son porte-parole à New York.
De leur côté, la directrice exécutive de l’Unicef et le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), Henrietta Fore et David Beasley, qui viennent de conclure une visite de deux jours en Syrie, ont déclaré qu’il était maintenant «plus urgent que jamais» de mettre fin à la violence et d’améliorer l’accès humanitaire sur l’ensemble du pays.
Les deux responsables onusiens ont également souligné la nécessité de fournir aux familles syriennes des services de base et d’améliorer leurs conditions économiques. Leur visite a eu lieu sur fond d’escalade militaire dangereuse dans le nord-ouest de la Syrie et alors que le conflit est sur le point d’entrer dans sa dixième année, laissant un tiers de la population syrienne en situation d’insécurité alimentaire, 1 enfant sur 3 non scolarisé et plus de la moitié de tous les établissements de santé non fonctionnels, selon l’ONU. «Les enfants à travers la Syrie subissent l’impact d’une guerre sans merci et continueront de souffrir longtemps après que les armes se seront tues», a déploré Henrietta Fore. 
«Au cours des 9 dernières années, des écoles et des hôpitaux ont été bombardés, des familles ont été déchirées et de jeunes vies ont été perdues. Même dans des zones éloignées des lignes de front, les familles peinent à nourrir leurs enfants et à reconstruire leur vie. Pour les responsables de cet échec collectif en Syrie : l’Histoire vous jugera sévèrement», a-t-elle martelé.
«Les millions de personnes dont la vie a été brisée par la guerre ne peuvent plus se permettre de mettre de la nourriture sur la table alors que l’économie syrienne a fait un plongeon ces derniers mois», a déploré, pour sa part, David Beasley. «Le PAM fournit une aide alimentaire à plus de 7,5 millions de personnes en Syrie et dans les pays voisins qui, autrement, seraient seuls. La guerre a fait de la Syrie un pays brisé et, surtout, le peuple a désespérément besoin de paix», a-t-il insisté. 

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