Cet originaire des Regraga d’Essaouira, mais natif de Fès, s’est abreuvé à l’essence de l’art artisanal des grands maîtres artisans de ces deux villes, en apprenant les techniques ancestrales et les sujets les plus réputés et populaires. Toute cette expérience se retrouve dans ses travaux où la compétence est de mise dans tout ce qu’il entreprend. Que ce soit dans la peinture, la sérigraphie, la sculpture ou autre. Comme il s’est aussi adonné à la confection de tapis, avec des motifs et design conçus par lui-même.
Le dramaturge et critique Saïd Ouadghiri Hassani a comparé son atelier à «une planète de couleurs (...) où l’imagination est comme des nuages sur les montagnes. Le sens du temps sur la planète de l’artiste a fondu et la couleur en a été forgée. Des formes géométriques de l’époque du patrimoine marocain incarnées dans le tapis ou les portes, arcades ou zellige et autres moments d’éblouissement qu’il a vécu auprès des maîtres artisans de Fès et d’Essaouira». Et d’ajouter que ses travaux sont liées à différentes thématiques traitant des étoiles, donc «chaque étoile a son propre emplacement et exprime une entité qui vous fait plonger dans la profondeur des couleurs qui vous attirent tendrement pour former une idée ou une impression qui vous met au top du bonheur, parce que vous avez enfin compris la signification des mystères et les avez explorés». C’est ce qui a poussé beaucoup de passionnés d’art à acquérir ses travaux nobles et pleins de talent. Très ambitieux, Sidi Mohamed Chiadmi a participé, depuis 1997, à de multiples expositions au Maroc. Mais ce n’est qu’en 2012 que l’artiste a entamé sa carrière professionnelle, à travers l’exposition d’arts plastiques dans le cadre des activités du Forum de printemps pour la créativité artistique et littéraire, organisée par l’Association de solidarité des femmes afro-marocaines pour la créativité artistique et littéraire dans le complexe culturel d’Anfa. D’autres prestations ont suivi, notamment celle organisée, en 2018, parallèlement à la conférence sur «la critique et l’histoire de l’art» dans l’espace Forum des générations à Casablanca, puis en 2019 avec l’Association Al Baraka des marchands et vendeurs de rue à Sidi Rahal, dans le cadre des activités du Premier Festival international de poésie, «Zajal et créativité». Sans oublier sa participation à l’exposition de l’Association des ambassadeurs de la paix pour les cultures et les arts coïncidant avec la rencontre des ambassadeurs de la plume, de l’image et de l’artisanat dans le complexe culturel Anfa de Casablanca et enfin, en 2020, où il participe à l’exposition d’art arabe marocain amazigh à Casablanca.
Selon le critique Abdelaadim Horaira, «Mohamed Chiadmi est un artiste qui poursuit son chemin avec amour et conviction, cherche à imposer son style dans le monde de l’art avec une grande patience et une volonté intense, s’attachant toujours à l’originalité, l’identité et l’exploitation de tout ce qui est naturel dans la réalisation de ses œuvres. Chiadmi est, en fait, l’exemple de l’artiste talentueux et innovant, très discret, qui mérite attention et soutien en récompense pour ses efforts visant à préserver l’identité et l’authenticité marocaines».