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Soutien aux TPME : Un dispositif renforcé en 2019

Soutien à la dynamique économique nationale, réduction du taux de chômage, promotion de l’entrepreneuriat, promotion de l’innovation et de la créativité, encouragement de l’auto-emploi et de l’esprit d’initiative chez les jeunes, aide à l’accès au marché du travail, structuration des activités informelles… autant de facteurs qui peuvent expliquer la mobilisation d’acteurs publics et privés au Maroc pour donner vie et dynamisme aux Très petites, petites et moyennes entreprises (TPME). La fin de l’année 2019 est l’occasion de dresser le bilan des actions engagées en faveur de cet écosystème et d’examiner de nouvelles opportunités pour améliorer son environnement.

Soutien aux TPME : Un dispositif renforcé en 2019
Ph. Shutterstock

Le poids des Très petites, petites et moyennes entreprises n’est plus à démontrer. Représentant 90% de l’ensemble du tissu productif national, ces entités ont enregistré en 2019 un développement notable en termes de dispositif d’appui. L’écosystème figure parmi les priorités à intégrer dans le nouveau modèle de développement pour le Maroc. Dans ce cadre et conformément aux Hautes Instructions Royales, visant à apporter un appui et un accompagnement aux porteurs de projets, une série de mesures et d’initiatives ont été mises en place dans le cadre de la Loi de finances 2020. Une des priorités du PLF 2020 consiste à la création d’un Fonds de promotion et de soutien financier pour les Très petites, petites et moyennes entreprises.

Zoom sur les dispositifs d’accompagnement
Rappelons qu’un partenariat a été scellé entre l’État, Bank Al-Maghrib et le Groupement professionnel des banques du Maroc pour la création d’un «Fonds d’appui au financement de l’entrepreneuriat». Doté de 6 milliards de dirhams sur une durée de 3 ans destinés à soutenir les jeunes diplômés, ce dispositif vise à faciliter aux entrepreneurs l’accès aux prêts bancaires pour financer leurs projets, à appuyer les petites et moyennes entreprises opérant dans le domaine de l’export, notamment vers l’Afrique, et à permettre une meilleure intégration professionnelle et économique des travailleurs du secteur informel.
Une autre mesure et qui n’est pas des moindres : Le «Small Business Act». Il s’agit d’une plateforme électronique qui informe les acteurs économiques et particulièrement les startups et les TPME des différents instruments et mécanismes de soutien mis à leur disposition, tout en veillant à la réforme de ces mécanismes et l’amélioration de leur efficacité.
Dans le même ordre d’idées, le gouvernement a annoncé le lancement de la plateforme nationale d’appui à l’entreprise. L’idée derrière la création de ce guichet unique est d’offrir aux porteurs de projets et aux entrepreneurs les informations nécessaires et les procédures liées aux politiques et aux mécanismes d’appui.

Le Crowdfunding, un nouveau souffle pour le secteur
Le projet de loi n° 15-18 sur le Crowdfunding atterrit au Parlement mardi dernier. «Le projet de loi relatif au financement collaboratif (Crowdfunding) vise la mobilisation de nouvelles sources de financement au profit des Très petites, petites et moyennes entreprises et des jeunes porteurs de projets innovants», a indiqué le ministre de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohammed Benchaaboun, devant la Commission des Finances et de développement économique relevant de la première Chambre. Le ministre a assuré dans sa présentation que «ce mode de financement collaboratif devrait avoir des retombées positives, au vu des différentes expériences réussies à travers le monde, particulièrement en ce qui concerne le financement des petits et moyens projets et la contribution dans la réalisation des objectifs du développement durable, le renforcement de l’inclusion financière outre la mobilisation de fonds pour soutenir l’innovation». Le Maroc est l’un des premiers pays en Afrique et au Moyen-Orient à avoir mis en place un cadre juridique régissant les activités de financement collaboratif, a assuré le ministre, notant que ce texte vise notamment la libération du potentiel créatif et culturel des jeunes et la participation active des donateurs et des contributeurs dans les projets de développement au Maroc via un mécanisme de financement simple, sécurisé et transparent.
«Le gouvernement a pris conscience de l’importance du financement participatif et l’a démontré par l’adoption d’une loi qui permet son application. Cette nouvelle loi apportera un nouveau souffle au développement économique et social du Maroc, puisqu’elle permettra une meilleure inclusion financière des petits projets qui trouvent des difficultés à accéder aux sources de financement classique (en capital ou en dette). Mais l’encouragement ne doit pas s’arrêter à une loi, l’État doit également pouvoir mettre en place un plafond de levées de fonds favorable à des projets ambitieux. L’impact en sera double : la multiplication de Business Angels au Maroc et la montée en puissance des startups innovantes et, par conséquent, le développement social et humain du pays», avait déclaré Adnane Addioui, président du Centre marocain pour l’innovation et l’entrepreneuriat social (MCISE) au «Matin». Et d’ajouter que «l’État doit s’assurer de bonnes conditions de son utilisation : sécurité des transactions et un cadre juridique favorable à la dématérialisation des démarches administratives qui autorise notamment les signatures électroniques et les votes en lignes pour les assemblées générales prenant en compte les petites entreprises innovantes à travers tout le Maroc».

Une gamme de solutions de financement
Une attention particulière a été également portée par les banques marocaines aux TPME, avec des offres de financement et des dispositifs d’accompagnement dédiés. Citons à titre d’exemple le groupe Attijariwafa bank qui a consacré au titre de l’année 2019, un financement de 27 milliards de dirhams destiné à cette catégorie qui a bénéficié en 2018 de 25,1 milliards de DH de crédits, dont 8 milliards pour les TPE et 17,1 milliards en faveur des PME, ce qui confirme la pérennité du cycle d’engagement de financement entamé par la Banque panafricaine depuis 2014.
La Caisse centrale de garantie (CCG) a apporté sa pierre à l’édifice. L’unique acteur du système national de la garantie institutionnelle, a, pour sa part, rendu une belle copie au premier semestre 2019 où le nombre de crédits garantis octroyés aux TPME a atteint 12.500, soit une hausse spectaculaire de 196% par rapport à la même période un an auparavant.
Alimentant de nouvelles ambitions pour la TPME marocaine, la filiale de la CDG, Finéa, a organisé de juin à juillet dernier, un roadshow national dans l’optique de promouvoir l’accès des TPME au financement et à la commande publique. Cette tournée nationale a ciblé 2.200 chefs d’entreprises dans plusieurs villes qui ont été initiés aux solutions et alternatives de financement, pour apporter toutes les réponses précises à leurs questionnements et leur démontrer la valeur ajoutée et l’utilité que l’intervention de Finéa peut leur apporter. «L’objectif de cette tournée nationale est de renforcer notre rôle de partenaire de confiance des TPME. Pendant deux mois, nous allons rencontrer 2200 chefs d’entreprises à qui nous allons présenter nos solutions et alternatives de financement, de manière à leur apporter toutes les réponses précises à leurs questionnements et leur démontrer la valeur ajoutée et l’utilité que l’intervention de Finéa peut leur apporter», a souligné Ali Bensouda, ADG de Finéa. Pour lui, ce roadshow est une action opérationnelle du Plan de développement CAP 22.
S’exprimant le 3 juillet lors de l’étape Casablanca de son road show national «Tamwil by Finéa», Khalid El Kaoumi, directeur général délégué de Finéa, a déclaré au journal «Le Matin» : «Pour l’activité de refinancement, la distribution des fonds aux TPME se fait directement par les banques commerciales marocaines partenaires, selon des critères d’éligibilité convenus avec les bailleurs de fonds. Sous ce format, les crédits sont généralement accordés aux entreprises à des conditions plus favorables en termes de taux d’intérêt et de garantie». 

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