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Les standards d’évaluation peu harmonieux

Afin d’atteindre l’Objectif de Paris de limiter le réchauffement entre 1,5 et 2°C, les gouvernements, les entreprises et les territoires se sont engagés à décarboner leurs économie d’ici 2050. Cependant, l’Association Climate Chance constate ue les outils de mesure de la neutralité carbone ne sont pas harmonisés.

Les standards d’évaluation peu harmonieux
Il n’existe pas de prix mondial du carbone qui varie considérablement d’un pays à l’autre de moins de 1 euro à 139 euros. Ph. DR

Pour la première fois dans l’ère industrielle, souligne l’Association Climate Chance, les énergies renouvelables et nucléaires dépassent le charbon dans le mix électrique mondial avec 37% contre 36%. Dans le même temps, les subventions aux énergies fossiles ont baissé de 27% en 2019. Ajouté à cette tendance, la réduction d’environ 8% des émissions de gaz à effet de serre attendue pour 2020 suite confinement de la moitié de la population mondiale en raison de la pandémie. Ces résultats ont été obtenus dans le cadre de l’objectif de Paris de limiter le réchauffement entre 1,5 et 2°C d’ici 2050, objectif tributaire d’une économie mondiale sobre en carbone.
L’Association, créée en amont de la COP 21 A Paris en 2015, constate dans son rapport «2020, une année hors normes qui bouscule les tendances observées en 2019», que les standards d’évaluation de la neutralité carbone sont «encore trop souvent inégaux pour permettre une harmonisation des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre préalables à la compensation». L’I4CE, un think tank fondé en 2015 à l’initiative de la Caisse des Dépôts et de l’Agence française de développement, souligne qu’il n’existe pas de prix mondial du carbone qui varie considérablement d’un pays à l’autre de moins de 1 euro à 139 euros. «Globalement, les prix pratiqués ne permettent pas d’atteindre les objectifs climatiques fixés par l’Accord de Paris», écrit I4CE. Philip Booth, directeur éditorial et des programmes à l’Institut des affaires économiques de Londres, partage ce point de vue et a identifié trois facteurs qui restent à unifier : un prix mondial du carbone, la réforme du système financier international et la prise en compte du changement climatique. Selon l’Association Climate Chance, ce déficit en harmonisation concerne également les villes, qui génèrent 80% du produit intérieur brut, et où le recours aux énergies vertes reste limité aux villes de taille moyenne dont la population ne dépasse pas les 500.000 habitants, d’après l’Agence internationale de l’énergie. Les mégapoles utilisent des parts relativement faibles d’énergies renouvelables. De plus, 82% des villes qui se sont fixé des objectifs climatiques sont situés dans des pays à PIB par habitant élevé. 

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