Les startups, ambassadrices de premier ordre du Made in Morocco

Le savoir-faire des startups marocaines donne de l’appétit. C’est le cas notamment d’Atlan Space, spécialiste marocain, depuis 2016, de l’intelligence artificielle et drones, qui a réussi, en novembre, une levée de fonds de 10 millions de DH pour son tour de table de série A auprès de Maroc Numeric Fund II, avec la participation de Hilmi Law Firm et du groupe Cadex. La startup est une habituée des grands prix. Elle a ainsi décroché le prix de l’innovation «African Entrepreneurship Award» en 2017, organisé par Bank Of Africa et a même été classée parmi les 10 meilleures startups d’intelligence artificielle en Europe en 2018 par Nvidia ! La startup a, par ailleurs, achevé sa première ronde de financement de démarrage en 2019 avec un investissement du fonds norvégien Katapult 
Ocean Fund. 
Autre exemple, celui de WaystoCap, startup marocaine proposant une plateforme de mise en relation entre fournisseurs et acheteurs du continent africain et au-delà. La startup s’est fixé comme mission de pallier les lacunes et entraves du commerce en Afrique et de le promouvoir en instaurant un climat de confiance. Une denrée rare en ces temps de crise ! Et c’est ce qui a encouragé Outlierz Ventures, fonds de capital-risque africain basé au Maroc actif depuis janvier 2019, à investir dans cette jeune pousse. 
Dans la Fintech (Finance & technology), c’est IPRC, un des fleurons du Technopark spécialisé dans la monétique, qui a attiré HPS, lui aussi fleuron marocain de la Fintech, en septembre dernier. L’acquisition d’IPRC par HPS, en pleine crise, en dit long sur l’importance stratégique d’une telle transaction pour le monéticien dont les produits «Made in Morocco» sont utilisés par plusieurs groupes bancaires à travers le monde. 
L’Edtech (Education technology) est également très bien représentée par les startups marocaines. Oriigami fait partie de ces jeunes pousses qui ont brillé à l’international en remportant le concours Seedstars World Competition au Maroc. Une sacrée réalisation lorsque l’on sait qu’il s’agit tout simplement du plus grand concours des pays émergents. Oriigami a pour objectif d’apporter un soutien pédagogique aux étudiants de tous les niveaux en les mettant en relation avec des étudiants universitaires formés par leurs partenaires. 
Rappelons, enfin, que l’écosystème des startups est essentiellement concentré dans les Technopark de Casablanca, Rabat et Tanger ainsi que la Cité d’innovation à Agadir, qui hébergent 320 entreprises employant 2.500 personnes avec un chiffre d’affaires consolidé, en 2019, de l’ordre de 900 millions de DH. Malgré cette énergie, l’écosystème marocain de startups peine à se frayer un chemin vers le haut des classements internationaux. 2019 a été particulièrement une année de repli. Et pour cause, en un an seulement, le Maroc a perdu 18 places au classement mondial des écosystèmes de startups StartupBlink, en figurant à la 83e place sur 100 pays !