Les startups marocaines ont levé 7 millions de dollars en 2019, soit 100 fois moins qu’au Nigeria. Si l’écosystème favorable au développement des startups, particulièrement les Fintechs, est toujours à la traine au Maroc, c’est principalement en raison d’une réglementation qui ne suit pas. Les intervenants lors du premier panel de la 8e édition des InwiDays, le 6 février à Casablanca, ont été unanimes : pas d’essor pour les startups au Maroc si elles ne figurent pas parmi les priorités du gouvernement. «Il existe un grand paradoxe au Maroc. D’un côté, nous disposons de groupes bancaires panafricains, d’une économie résiliente, mais d’un autre côté, nous sommes placés en bas de l’échelle lorsqu’il s’agit d’entrepreneuriat et de Fintechs. Le gouvernement ne doit plus se contenter de contrôler et réguler mais également de mettre à la disposition des startups un environnement favorable à leur développement». C’est ce qu’a déclaré Kenza Lahlou, Managing Partner de Outlierz Ventures, fonds d’investissement panafricain spécialisé dans les startups, devant un parterre de 300 participants à cet événement qui célèbre et promeut l’entrepreneuriat.
3 startups africaines primées
Placés sous le thème de l’inclusion financière, InwiDays a primé cette année 3 startups africaines. Le Prix du jury a été attribué à Built du Ghana, le Prix coup de cœur Inwi à Yolse/Green Hope du Burkina Faso et le Prix du public est revenu à la startup marocaine Dibaka. Built est une plateforme web de gestion comptable destinée aux PME qui permet de créer automatiquement des profils crédit auprès des institutions de microfinance. Yolse est une solution d’accompagnement et de formation aux agriculteurs pour améliorer leurs credit-scoring sans garanties, alors que Dibaka se présente comme un chat bot intelligent qui reprend les fonctionnalités du wallet directement à travers WhatsApp.
