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La stratégie 2021-2023 mise sur le green et la substitution aux importations

Le gouvernement planche sur un plan de relance industrielle 2021-2023. Cette nouvelle stratégie «verte» est déclinée en 5 axes, avec l’objectif d’accélérer la substitution aux importations (34 milliards de DH ciblés) et la concrétisation du potentiel additionnel à l’export (17 milliards de DH), soit un impact brut sur la balance commerciale de 51 milliards d’ici 2023. Huit filières stratégiques ont été identifiées, dont le textile, les transports et les industries mécaniques et métallurgiques.

La stratégie 2021-2023 mise sur le green  et la substitution aux importations

Nouveau contexte, nouvelle stratégie. Le gouvernement planche sur un plan de relance industrielle 2021-2023. Cette nouvelle stratégie est déclinée en 5 axes et 3 chantiers prioritaires, avec l’objectif d’accélérer l’industrialisation par substitution aux importations, permettant un impact brut sur la balance commerciale de 51 milliards de DH. C’est ce qu’a dévoilé le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, lors du Conseil national de l’entreprise (CNE) de la CGEM tenu le 24 septembre (www.lematin.ma).
Le premier axe consiste à accompagner les filières industrielles et renforcer leur intégration afin de démultiplier la création d’emplois et de valeur. Le deuxième axe concerne le développement de l’entrepreneuriat afin de favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’industriels. Il s’agit aussi pour le pays, et c’est le troisième axe, de se positionner comme un partenaire international stratégique dans le contexte de resserrement des chaînes de valeur. Le quatrième axe, lui, vise à décarboner la production industrielle pour améliorer la compétitivité du secteur et renforcer son attractivité. Dernier axe enfin, inscrire le secteur industriel dans une démarche d’innovation.
«Le plan de relance industrielle 2021-2023, c’est aussi 3 chantiers stratégiques pour renforcer le positionnement de l’industrie marocaine», a souligné Moulay Hafid Elalamy, invité d’honneur du CNE. Il s’agit de (i) confirmer la place industrielle du Maroc et conquérir de nouveaux marchés. Ceci suppose d’améliorer davantage la compétitivité du Royaume (ii) et de positionner ce dernier comme base industrielle décarbonée et circulaire (iii).
Pour les besoins de ce plan de relance, Moulay Hafid Elalamy et ses équipes ont travaillé sur une banque de projets dans le but, entre autres, d’encourager la substitution aux importations, en capitalisant sur la capacité «confirmée» des industriels marocains à fabriquer des produits et équipements aux normes internationales. Ainsi, sur 183,2 milliards de DH d’importations réalisées en 2019, le ministère a identifié une cible de substitution de 34 milliards avec un potentiel additionnel à l’export de 17 milliards, soit un impact brut de 51 milliards de DH sur la balance commerciale, avec à la clé la création entre 50.000 et 100.000 emplois additionnels.
Pour la cible de substitution aux importations, 8 filières stratégiques concentrent 92% du total des 34 milliards identifiés pour 2023. Le textile arrive en tête avec 10,6 milliards, devant les transports (5,1 milliards), les industries mécaniques et métallurgiques (5 milliards), la plasturgie (3,3 milliards), le secteur électrique-électronique (2,1 milliards), l’agroalimentaire (2 milliards), la parachimie (2) milliards) et le cuir (1,1 milliard).  Afin d’atteindre ces objectifs, l’État envisage d’ouvrir les marchés publics et privés aux porteurs de projets, tout en encourageant les investissements à fort potentiel à l’export. Le ministère prévoit également de limiter dans le temps le soutien public (délai de 3 ans) pour une montée en puissance de la production avec un accompagnement proactif sur l’amélioration de la qualité des produits. Moulay Hafid Elalamy promet aussi la transparence dans le choix des promoteurs, avec des appels à projets ouverts et des règles claires. Une première vague d’appel à projets est en cours de lancement pour satisfaire les besoins du marché local.
Les volets financement et foncier sont également pris en compte, dont des subventions aux nouveaux investissements et une offre de bâtiments industriels clés en main. Le ministre reste confiant vu la qualité et la compétitivité des réalisations de l’industrie marocaine en période de confinement et durant la gestion de cette crise Covid-19. À titre indicatif, les respirateurs ont été produits localement pour 20.000 DH l’unité contre 100.000 à 250.000 DH à l’importation. Les visières sont fabriquées ici à moins de 20 DH l’unité, contre 30 DH pour celles importées. 

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