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Les syndicats saluent la reprise du dialogue et tablent sur les prochains rounds pour défendre leur cahier revendicatif

Le dialogue social tripartite est relancé dans le contexte du démarrage de l’examen du projet de loi de Finances rectificative. Un premier round de ce dialogue a eu lieu vendredi dernier et d’autres séances sont attendues. Ce premier round a été qualifié de positif par le patronat et les syndicats qui ont un cahier revendicatif qu’ils entendent défendre lors des prochaines réunions.

Les syndicats saluent la reprise du dialogue et tablent sur les prochains rounds pour défendre leur cahier revendicatif

Un dialogue visant à préserver le pouvoir d’achat. Un dialogue dont le but est la relance économique au service de l’intérêt national. Un dialogue en vue de redynamiser l’économie. Un dialogue pour arriver à surmonter les obstacles entravant la création d’emplois. C’est ainsi que les partenaires sociaux ont qualifié la séance de dialogue social tripartite qui les a réunis autour de la même table vendredi dernier. La réunion a eu lieu sous la présidence du Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, en présence du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, et du ministre du Travail et de l’insertion professionnelle.
Le patronat était représenté, lors de cette séance, par le président de la CGEM, Chakib Alj. Les syndicats les plus représentatifs ont également défendu leurs positions dans ce cadre à travers leurs secrétaires généraux. Il s’agit de Miloudi Moukharik au nom de l’Union marocaine du travail (UMT), Abdelakder Zaër au nom de la Confédération démocratique du travail (CDT), Mayara Enâam au nom de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et Abdelilah El Halouti pour l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM). 
Une rencontre cruciale qui se tient à la veille de la discussion du dispositif relatif à la relance économique post-Covid-19 et du démarrage des discussions du projet de loi de Finances rectificative. Il est à noter que cette réunion du vendredi 10 juillet 2020 avait été précédée de séances consultatives bilatérales que le Chef du gouvernement avait tenues au cours de la semaine précédente avec l’ensemble des partenaires et qui ont permis de préparer ce round du dialogue social. Cela s’ajoute au fait que «le gouvernement a reçu 23 notes portant sur des propositions, dont certaines ont été incluses dans le projet de loi de Finances rectificative. D’autres seront prises en compte, soit dans d’autres projets de loi, soit dans des projets de décret ou dans le cadre de mesures et procédures qui seront prises tout au long de la prochaine phase de la lutte contre les répercussions négatives de la pandémie du Covid-19, s’étendant sur un ou deux ans», avait relevé le Chef du gouvernement. Parmi les documents reçus, figurent ceux soumis par les syndicats et le patronat. Par ailleurs, les partenaires sociaux, tout en qualifiant ce round de positif, tablent sur la poursuite du dialogue. En effet, à l’issue de la séance de vendredi, les partenaires sociaux ont été unanimes à saluer l’initiative du Chef du gouvernement de garantir la poursuite du dialogue avec les partenaires économiques et sociaux en prévoyant d’autres rounds, dont la date n’a pas encore été fixée, nous précise un membre du secrétariat général de l’UMT. En ce qui concerne les conclusions de ce premier round, la CGEM, qui est confiante quant à l’aboutissement à un accord avec le gouvernement et l’ensemble des partenaires socio-économiques, insiste sur la nécessité d’examiner les moyens à mettre sur pied. Il s’agit tout particulièrement pour le patronat de préserver près de 600.000 emplois provisoirement suspendus dans presque 100.000 entreprises dans le secteur formel, outre 3,4 millions de postes d’emploi suspendus dans une situation de précarité. Du côté des syndicats, ils insistent sur la stabilité de l’emploi et du pouvoir d’achat. Ce’est ce qu’a fait valoir le secrétaire général de l’UMT, Miloudi Moukharik, qui estime que la finalité du dialogue est de discuter des conditions que vit actuellement la classe ouvrière ainsi que des moyens susceptibles de restituer les emplois perdus en raison de la pandémie et de préserver le pouvoir d’achat de l’ensemble des salariés. Parallèlement, il s’agit aussi pour les entreprises, ajoute-t-il, de reprendre leurs activités et de contribuer à la relance économique au service de l’intérêt national. Pour sa part, le secrétaire général de la CDT, Abdelakder Zaër, a appelé à des efforts conjugués de toutes les parties prenantes – gouvernement, syndicats et employeurs – pour lutter contre les répercussions de la pandémie du coronavirus, particulièrement sur le plan socio-économique, et contribuer à la relance de l’économie nationale. De son côté, le secrétaire général de l’UGTM, Mayara Enâam, a fait savoir que cette rencontre constitue une reprise des rounds du dialogue social institué le 25 avril 2019. Le plus important et de discuter des moyens à même de redynamiser l’économie à travers le soutien aux activités des entreprises nationales et de promouvoir la production nationale tout en surmontant les obstacles entravant la création d’emplois, défend-il.
Le secrétaire général de l’UNTM, Abdelilah El Halouti, tout en expliquant l’importance de ce round qui va, selon lui, dans le sens de l’allègement progressif du confinement sanitaire, insiste sur la nécessité de renforcer la relance de l’économie nationale et de préserver la santé des employés et des salariés ainsi que leurs droits sans pour autant perdre de vue l’importance de sauvegarder les emplois.
Par ailleurs, les organisations syndicales ont encore un cahier revendicatif assez consistant qu’ils continent à défendre, cahier dont deux points importants figurent en tête de leurs revendications. Il s’agit, tout d’abord, de la création d’un «Conseil de veille sociale», entité qu’ils imaginent comme équivalente au «Conseil de veille économique». Il s’agit, ensuite, de l’importance de poursuivre la mise en œuvre de l’accord tripartite conclu le 25 avril 2019. Au menu également, d’autres revendications visant à bloquer toutes les mesures patronales pouvant porter atteinte à la stabilité de l’emploi. Un appel a été notamment lancé dans ce sens pour suspendre les dispositions du Code du travail permettant le recours par les entreprises aux «plans sociaux négociés» qui donnent la possibilité de recourir à des licenciements collectifs. 

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