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Les tempêtes de sable causent des pertes de 150 milliards de dollars par an

Les tempêtes de sable causent des pertes de 150 milliards de dollars par an
Depuis le siècle dernier, les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord sont confrontés à une hausse de la fréquence et de l’intensité des tempêtes de sable et de poussière. Ph. Banque mondiale

La Banque mondiale s’est intéressée à un phénomène météorologique extrême très peu médiatisé, mais aux dégâts économiques considérables, les tempêtes de sable qui sévissent au Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA). En comparant la qualité de l’air dans la région MENA et dans d’autres parties du globe, on observe que le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord présentent l’une des plus fortes concentrations au monde de particules en suspension (le sable, ndlr). Ces fortes concentrations de sable ne sont pas sans conséquence sur les activités humaines dans ces régions où les zones désertiques occupent des superficies importantes.
Dans son étude «Tempêtes de sable et de poussière dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord : sources, coûts et solutions», la Banque mondiale a estimé à 150 milliards de dollars les coûts économiques des tempêtes de sable dans cette région du monde, soit 2,5% du Produit intérieur brut (PIB) dans la plupart de ces pays, écrit Craig M. Meisner, principal auteur de cette étude. Ce dernier dit craindre que ces pertes économiques soient sous-évaluées en raison des connaissances encore lacunaires sur le sujet : «Cependant, peu de travaux évaluent le coût des tempêtes de poussière et de sable à l’échelle nationale. Rien qu’en quantifiant une partie de ces coûts colossaux, la véritable ampleur du problème apparaît déjà, sombre et inquiétante» note l’économiste principal en environnement à la Banque mondial. Quoi qu’il en soit, les dégâts causés par ces masses de particules de quartz se déplaçant à grandes vitesses sur d’importantes distances sont essentiellement dus à la dégradation des sols déjà squelettiques dans de telles régions. «En Jordanie, par exemple, où les zones de pacage couvrent plus de 80% du territoire, l’appauvrissement des sols est tel que le bétail ne peut plus paître dans les zones pastorales.» 

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