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«Il est temps de sortir de cette période très difficile, incertaine, violente et se remettre au travail»

Le débat sur la reprise d’activités et la relance économique, qui s’accélère avec le deconfinement autorisé dans plusieurs régions du Royaume, se poursuit. Rachid Hallaouy a reçu Leïla Doukali, Présidente de l’Association des femmes chefs d’entreprises du Maroc (AFEM), pour faire le point sur les enjeux actuels et futurs pour redémarrer la machine économique.

«Il est temps de sortir de cette période très difficile, incertaine,  violente et se remettre au travail»

«Déconfinement accéléré, gestion de la crise provoquée par la Covid-19, mécanismes d’appui aux entreprises fortement impactées, reprise d’activité en toute urgence, relance économique, ré-industrialisation, maintien de l’emploi, différentes pistes de soutien et d’accompagnement pour relever les actuels défis … Ces points et autres ont été décortiqués par l’entrepreneure Leïla Doukali, présidente de l’AFEM qui était l’invité de l’émission l’Info en Face.
«Il est temps de sortir de cette période très difficile, incertaine, violente. Face au contexte actuel, il faut donner une visibilité très rapidement sur les ouvertures. Il faut absolument se remettre au travail, car le plus dur est devant nous», souligne de prime abord Mme Doukali, qui n’a pas manqué de saluer les mesures proactives, stratégiques prises par les autorités du point de vue sanitaire et économique pour limiter les conséquences néfastes de la pandémie. 
La présidente de l’AFEM a profité de l’occasion pour mettre l’accent sur une des recommandations adressées à la Fédération du commerce et services (FCS) de la CGEM allant dans le sens de prolonger au 30 septembre 2020 les programmes sociaux de soutien aux entreprises. Selon elle, la Caisse de nationale sécurité sociale doit permettre à ses affiliés de bénéficier de son offre (2.000 DH) au-delà du 30 juin 2020. Pour elle, il faut laisser le temps aux entreprises de se redresser et par conséquent éviter les licenciements massifs. Il est essentiel que le soutien aux salariés se poursuive encore et qu’une attention particulière soit apportée aussi aux PME qui ont un impact structurant sur le tissu économique national.
Autre point à prendre en considération et qui taraude les entrepreneures est celle du financement du poste fournisseurs qui est indispensable à la continuité de l’activité. L’idée est de préserver et restaurer les marges des entreprises. « On est face à un ralentissement incroyable : de l’investissement, de la consommation, des recettes fiscales et touristiques…», se désole l’entrepreneure qui appelle à une mobilisation générale : «il faut que les grandes entreprisses fassent preuve davantage de solidarité et payent les petits fournisseurs pour permettre à ces derniers de survivre».
Encore faut-il maintenir les emplois. Mme Doukali plaide pour «la mise en place des dispositions strictes pour plus d’assurance et de sécurité». Un engagement État/Entreprises et fortement recommandé.
L’occasion aussi pour Leila Doukali de rappeler les initiatives prises par l’AFEM pour rejoindre l’élan de solidarité national pour la gestion de la pandémie Covid-19 à l’instar de «Ensemble face au Covid». Il s’agit d’une plateforme électronique pour accompagner ses membres, les informer et les soutenir dans leurs stratégies managériales adaptées à cette conjoncture. Une action qui vient en aide aux femmes chefs d’entreprises qui font face à des difficultés de gestion de leurs activités professionnelles. La plateforme informe également sur les outils de base pour une meilleure gestion en cette période incertaine.» 


Relance du secteur du commerce : quelques propositions de l’AFEM

• Les programmes sociaux de soutien aux entreprises devront être prorogés au 30 septembre 2020. 
• Le secteur bancaire devra œuvrer à une réactivité spécifique en phase avec chaque secteur.
• Le report des déclarations fiscales devra être exonéré des majorations et des pénalités.
• La taxe professionnelle considérée comme un impôt anti-investissement devrait être réduite de 50%.
• Afin d’encourager l’acte d’acquisition, une baisse des droits d’enregistrement et de conservation foncière devrait être mise en place.
• L’échéance de l’amnistie fiscale prévue au 30 septembre 2020 devra être reportée à 2021.
• La commande publique doit être impérativement maintenue et élargie aux TPME, leur laissant la possibilité de s’organiser en groupements.
• Une communication efficace de soutien à l’économie marocaine doit être mise en place.

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