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Samedi 11 Mai 2024
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Les tenanciers des cafés menacent d’observer une grève nationale

Les nouvelles restrictions imposés aux cafés et restaurants dans le cadre des efforts de lutte contre le Covid-19 n’arrangent visiblement pas les professionnels du secteur. L’Association nationale des propriétaires des cafés et restaurants déplore le manque de concertation avec les intéressés et l’absence de mesures d’accompagnement.

Les propriétaires des cafés sont en colère et ne le cachent pas.  Et pour cause, plusieurs cafés ont été fermés dans différentes régions du Royaume sur décision des autorités administratives locales. «Aujourd’hui, la fixation des horaires d’ouverture et de fermeture des cafés et soumise à l’appréciation des walis et gouverneurs qui prennent les décisions en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique. Or certaines décisions ordonnées peuvent tourner à l’abus de pouvoir, surtout en l’absence de concertation avec les instances représentatives de ce secteur», note Nourredine El Harrak, président de l’Association nationale des propriétaires des cafés et restaurants dans une déclaration au «Matin». Déplorant l’absence d’initiatives d’accompagnement de la part du gouvernement pour équilibrer leurs finances et leur permettre de sortir la tête de l’eau, les professionnels pointent également du doigt les mesures restrictives imposées par les autorités et qui menacent désormais la continuité de ces commerces sur le marché. «Dans certaines villes, comme Béni Mellal, les autorités locales ont fixé l’horaire de fermeture des cafés à 20 heures, alors que dans d’autres villes, comme Fès ou Casablanca, la fermeture et ordonnée à 22 heures. Sachant que plusieurs cafés ont été fermés sur instruction des autorités lors des patrouilles de contrôle à cause du non-respect des mesures de prévention par les clients et non par le tenanciers», déplore M. El Harrak.

Pour surmonter donc cette situation, le bureau national de l’association prévoit de tenir une réunion aujourd’hui pour se concerter et décider des futures formes de protestation à adopter pour attirer l’attention des autorités sur leurs contraintes.  «Il n’est pas exclu que les propriétaires des cafés et restaurants observent une grève pour inciter les autorités locales à reprendre le dialogue avec le syndicat. Toutes les propositions seront examinées», note M. El Harrak.

S’agissant des revendications de ces professionnels, elles portent notamment sur l’exonération des impôts au cours de cette période post-Covid et la révision des lois régissant le secteur locatif afin d’écarter la possibilité pour les propriétaires des fonds de commerce exploités par les cafés de les exclure pour non-paiement des échéances. «le secteur de la restauration et des cafés va très mal et ce malaise pourra se répercuter sur toute l’année, surtout pour certains cafés situés dans les zones touristiques les plus touchées par les conséquences économiques du Covid-19. Certaines entités seront même condamnés à mettre la clé sous le paillasson et l’État doit intervenir pour sauver un secteur au bord du gouffre», s’alarme M. Harrak.

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