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Les effets de la crise engendrée par la pandémie de wCovid-19 ont remué, de fond en comble, les priorités budgétaires de l’État. Ce dont atteste la loi de Finances rectificative 2020 et surtout le projet de loi des de Finances pour l’année budgétaire 2021. Or malgré ce renversement des priorités, il y a des chantiers qui restent prioritaires et le resteront. C’est le cas, d’ailleurs, de deux chantiers intimement liés, la régionalisation avancée et le Programme de développement des provinces du Sud (PDPS). En effet, les pouvoirs publics n’ont pas lésiné sur les moyens pour poursuivre la vision et les stratégies pensées depuis quelques années à ce propos. Ainsi, l’État entend poursuivre la mise en œuvre du PDPS 2016-2021 qui est la concrétisation du nouveau modèle de développement des provinces du Sud dont le lancement a fait l’objet de plusieurs conventions cadres signés devant S.M. le Roi pour un montant global initial d’environ 77 milliards de dirhams. Montant revu à la hausse et qui atteint actuellement environ 85 milliards de dirhams.
À fin mars 2020, le total des crédits engagés sur les 85 milliards de DH a atteint 35,63 milliards de DH, soit un taux d’engagement de 42%. Ces investissements ont permis d’achever un total de 158 projets, portant notamment sur l’amélioration de la connectivité des régions du Sud avec le reste du territoire (connexions au réseau électrique national, renforcement des réseaux numériques, nouveau port de Lamhiriz…), ainsi que le renforcement de l’offre énergétique (site d’énergies éoliennes à Akhfenir, Laâyoune et Boujdour).
Pour poursuivre la réalisation de ce chantier prioritaire, il est prévu au cours de l’année 2021 de maintenir les efforts considérables consentis dans le cadre du PDPS. Efforts dont le but est de doter les régions du Sud de l’ensemble des infrastructures et autres outils à même d’en faire des régions à forte valeur ajoutée. Ainsi, en plus de la poursuite des projets déjà en cours, l’année 2021 connaîtra la mise en œuvre de 267 projets, répartis entre les trois régions du Sud, pour une enveloppe budgétaire de 33 milliards de DH. Il s’agit notamment des projets portant sur la construction d’eau pour l’irrigation de 5.000 ha au nord de Dakhla (10 milliards de DH), le dessalement et l’adduction d’eau pour l’irrigation de 5.000 ha au nord de Dakhla (2 milliards de DH), en plus des nouveaux parcs éoliens de Tiskrad-Daoura et de Boujdour Lamsid (5,4 milliards de DH). Ainsi, les efforts d’investissement dans le cadre du PDPS se poursuivent à un rythme soutenu se traduisant par l’achèvement de 158 projets pour un coût global de 11,68 milliards de dirhams, alors que 318 autres projets sont en cours de réalisation pour une enveloppe globale dépassant les 40,64 milliards de dirhams.
Rappelons-le, le Programme de développement des provinces du Sud sur la période 2016-2021 a été lancé le 6 novembre 2015 à Laâyoune à l’occasion du quatrième anniversaire de la Marche verte. Ce programme, qui concerne les trois régions du Sud, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab, vise le renforcement de l’intégration des provinces du Sud au reste du territoire du Royaume. Les objectifs de ce programme portent sur l’amélioration des infrastructures, le renforcement de l’offre de moyens de transport, l’encouragement de l’investissement privé ainsi que l’appui aux entreprises, en plus de la valorisation des ressources naturelles et la préservation du patrimoine matériel et immatériel. De ce fait, et en vue de la réalisation de ces objectifs ambitieux, une enveloppe globale de 85 milliards de DH a été allouée à ce programme qui totalise plus de 700 projets.
Des projets importants
Le Programme de développement des provinces du Sud comprend des projets importants, de par la taille et le budget alloués, en plus de leur impact prévu. Il s’agit notamment de :
• La voie express Tiznit-Dakhla sur un linéaire de 1.055 km (budget de 8,5 milliards de DH).
• Programme industriel de Phosboucrâa à Laâyoune (17,8 milliards de DH).
• Sites d’énergie éoliennes et solaires à Laâyoune, Tarfaya et Boujdour d’une puissance totale de 600 MW (8,7 milliards de DH).
• Port Atlantique de Dakhla (10 milliards de DH).
• Programmes de mise à niveau urbaine (3,4 milliards de DH).
Ces investissements massifs témoignent ainsi du profond attachement du Maroc à ses territoires du Sud et de l’importance que revêtent ces régions dans la vision économique future de l’État qui veut en faire des piliers de la productivité et de la croissance nationale.
