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Le tournage du long métrage sur Fatima Mernissi reporté à cause du Covid-19

«Fatema : Soultana La Tounssa» (Fatéma : La Sultane inoubliable) est le titre du film qui raconte l’histoire de l’écrivaine et sociologue feu Fatima Mernissi. Son réalisateur, Abderrahmane Tazi, nous apprend que le début du tournage du film, qui était prévu le 17 mars, est reporté à une date ultérieure.

Le tournage du long métrage sur Fatima Mernissi reporté à cause du Covid-19
Fatema Mernissi et Meryem Zaimi.

Pour camper le rôle de cette grande dame, le choix s’est porté sur la talentueuse actrice Meryem Zaimi qui va personnifier les plus importantes étapes du parcours de cette féministe qui fait tant parler d’elle ; que ce soit à travers ses multiples recherches dans les questions féminines au Maroc et dans le monde arabo-islamique ou par ses ouvrages qui ont été traduits en plusieurs langues.

«Vous savez comme tout le monde que nous sommes confinés à la maison, suivant les instructions des autorités marocaines. Pour le film sur Fatima Mernissi, le début du tournage a été prévu le mardi 17 mars à Zagora. La moitié de l’équipe a été sur place. Mais, par précaution pour les techniciens et artistes, nous avons décidé de le reporter à une date ultérieure», souligne le réalisateur du film, Abderrahmane Tazi. Et d’ajouter que son choix de faire un film sur Fatima Mernissi n’a pas été fortuit, «car la défunte avait une notion du féminisme à l’occidentale, qui ne peut se faire qu’en relation et en symbiose avec l’homme. Puis, il faut dire qu’au Maroc, nous sommes très forts pour effacer la mémoire. Nous avons de grandes personnalités et potentialités tels Tayeb Seddiki, Tayeb El Alej, Malika El Fassi, Allal El Ouazzani… que nous ne devons pas oublier. C’est le cas de Fatima Mernissi que je connais depuis son enfance, puisque c’est une cousine. Elle a fait énormément de choses durant sa vie aussi bien pour les gens de la campagne, les analphabètes que pour les intellectuels. Ce n’était pas facile de trouver l’actrice qui puisse l’incarner. Nous avons fait un long casting. Vers la fin, le choix s’est porté sur Meryem Zaimi pour deux raisons : D’abords sa ressemblance avec la défunte, puis le fait que c’est une grande comédienne qui peut faire l’affaire», précise Abderrahmane Tazi qui a expliqué que Meryem Zaimi avait accepté de subir quelques interventions esthétiques, sous la supervision d’un médecin spécialisé, pour une parfaite ressemblance avec la défunte.

Rappelons que feue Fatima Mernissi ou Fatema Mernissi était une universitaire, sociologue et féministe marocaine qui a consacré sa vie à la réflexion, au débat d’idées et à la production académique. Elle a grandi dans une famille aisée et conservatrice, très proche du Mouvement national. Très réputée grâce à ses écrits et ses recherches sociologiques dans tout ce qui a trait à la femme, Fatima Mernissi a laissé un legs inestimable d’écrits et de réflexions.

Communiqué de la production du film «Fatema, La Sultane Inoubliable»

Nous sommes sincèrement désolés pour les désagréments que la crise du Coronavirus nous cause et conformément aux instructions gouvernementales et pour minimiser tout risque sanitaire au personnel artistique et technique du film Fatema, la sultane inoubliable. Il a été décidé de reporter le tournage prévu à partir du 17 mars 2020 à une date ultérieure. Nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités locales où devait se tourner le film pour suivre toutes les directives de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et du ministère de la Santé avant de décider d’une nouvelle date de tournage.

Covid-19 : Ce qu’en pense Abderrahma Tazi

«Ma devise est : Bqa Fdarek, Tahfed Bladek. Il faut se confiner chez soi et ne pas en faire un drame. C’est de cette manière que nous pouvons nous en sortir. Il faut uniquement s’organiser pour ne pas tomber dans la déprime. Par exemple, pendant cette semaine que je suis à la maison avec ma famille, nous l’avons passée à regarder des films, des séries, à lire, à discuter… on peut faire beaucoup de choses. J’espère qu’on sortira de cette épidémie avec des leçons d’hygiène, de solidarité et de patience». 

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