Le constat est unanime : pour gérer la crise causée par la pandémie du Covid-19, le Maroc a eu une vision doublée d’une capacité d’exécution de qualité. Une stratégie appuyée par une accélération inattendue du processus de digitalisation dans différents domaines. Mais si les intervenants se sont accordés à dire que le besoin et l’urgence ont bien fait de développer l’usage, ils sont tous unanimes à rappeler que cette digitalisation marche parce que le Maroc avait déjà installé des bases de travail dans différents secteurs. Cette crise, en plus de donner un coup d’accélérateur inespéré au digital, va permettre également d’identifier les lacunes et de tenter de remédier aux points de blocages. Viendra après un travail de fond pour poursuivre la transformation, pour sensibiliser et accompagner les différents acteurs, pour réussir le changement des cultures et surtout agir en parfaite synergie dans le cadre du nouveau modèle de développement. Ces idées et autres ont été au centre du débat de la 5e matinale du CCGM. Nous vous en proposons un concentré en guise de recommandations.
Face à la crise, il y a des réponses qu’on apporte à court terme. Mais pour alimenter cette révolution dans le temps, il faut agir à moyen et long termes, à travers notamment la formation dans les métiers digitaux et faire en sorte de garder nos cerveaux et compétencesau Maroc.
Même avec cette accélération de la digitalisation, il faut maintenir le cap sur la sensibilisation et l’accompagnement à la sortie de la crise.
La révolution digitale nécessite une révolution culturelle relative à notre rapport avec le travail et notre logique d’évaluer les indicateurs de performance pour mieux construire.
Le télétravail est un modèle qu’il faut préparer auparavant pour garantir l’efficacité et l’engagement des collaborateurs.
Il faut capitaliser sur cette disruption du Covid-19 pour tracer le modèle de développement du Maroc de demain.
L’accompagnement des TPE doit s’opérer via des réseaux qui maîtrisent tout l’écosystème. Ces entreprises passent parfois à côté de l’information utile et essentielle à leur développement.
Crowdfunding et Business Angels, deux solutions pour relancer les petites entreprises.
Deux points de vigilance à surveiller dans le processus de digitalisation : la cyber-sécurité et la protection des données à caractère personnel.
Cette dynamique digitale doit avoir une dimension globale avec un socle africain.
Le digital n’est pas une finalité, c’est un moyen qui nous permettra d’avancer et de rattraper le retard.
Le digital, pour se déployer, a besoin de la confiance numérique. La protection des données a vocation à répondre à une des facettes de cette confiance. Notre leitmotiv est désormais : pour vivre digital, il faut respirer protections des données à caractère personnel.
Switcher vers le télétravail est plus ou moins facile selon le mindset, le management et les outils disponibles.
. Si la crise nous a appris à être autonomes, il va falloir continuer à trouver les solutions de développement au niveau local.