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La troisième «Matinale» se penche sur les dysfonctionnements du système de santé

Selon une enquête Ipsos, les Marocains sont globalement insatisfaits du système de santé, dont la refonte est plus qu’une nécessité. Partant de ce constat le Groupe le Matin a consacré la troisième Matinale de son cycle de conférences dédiées au nouveau modèle de développement à la question de la santé. À cet égard, une brochette de spécialistes a débattu vendredi des enjeux de ce secteur et des difficultés qui l’empêchent de jouer pleinement son rôle en tant que levier de développement socioéconomique. Les participants ont également exploré les pistes susceptibles d’améliorer l’accès des Marocains aux services de santé.

Le système de santé a besoin d’une refonte et non d’une simple réforme. C’est l’une des conclusions de la troisième Matinale du cycle de conférences du Groupe le Matin consacrée au nouveau modèle de développement. Se déroulant vendredi à Casablanca autour du thème «Le nouveau modèle de développement face aux défis de la réforme du système de santé», cette rencontre a permis de dégager plusieurs pistes de réflexion pour améliorer l’accès des Marocains à la santé. Digitalisation des services, adoption de la télémédecine pour atteindre le maximum de patients, renforcer la gouvernance pour une meilleure gestion des ressources actuelles ainsi qu’une meilleure gestion des ressources humaines dans l’optique d’assurer l’accès aux soins à tous les Marocains. Il s’agit là des principales recommandations des participants à cette Matinale. Ceux-ci ont aussi appelé à la mutualisation des ressources et des efforts entre le public et le privé afin de pouvoir avancer sur ce chantier stratégique auquel S.M. le Roi Mohammed VI accorde le plus grand intérêt.

C’est d’ailleurs dans ce sens que le président-directeur général du Groupe le Matin, Mohammed Haitami, a rappelé le communiqué du Cabinet Royal, suite à la réception en audience par le Souverain du Chef du gouvernement et du ministre de la Santé en date du 7 novembre 2018. Ledit communiqué soulignait que «malgré les efforts entrepris, les citoyens continuent de pâtir des nombreuses limites que connaît le système national de santé actuel, notamment en termes de déséquilibre de l’offre de soins au niveau territorial, de qualité du service rendu et d’encadrement médical et paramédical».

Relevant les principales entraves à la mise à niveau du secteur de la santé, les participants, tous issus du secteur, ont insisté sur l’importance de résoudre la problématique des ressources humaines. Une problématique liée non seulement à la faiblesse significative du nombre des médecins, mais également des autres professions médicales et paramédicales. S’ajoute à cela leur répartition inéquitable sur le territoire. Selon les participants, 60% des médecins aujourd’hui sont concentrés dans les 5 plus grandes villes du Royaume. L’un des constats majeurs faits par les participants est que les Marocains paient 63,3% des dépenses médicales qui sont de l’ordre de 60 milliards de dirhams par an. Un taux qui se situe largement au-dessus de la moyenne internationale qui ne dépasse pas les 15%.

Cette rencontre, la troisième sur une série de 10, a connu également la présentation des résultats d’un sondage réalisé par le cabinet Ipsos sur les attentes des Marocains du système de santé. Le sondage en question affirme que «globalement, les Marocains sont très peu satisfaits du secteur de la santé du pays». En effet, 88% des personnes sondées se déclarent insatisfaits des services de santé au Maroc. Le sondage souligne également que 33% des sondés pensent que «tout a besoin d’être amélioré» dans notre système de santé. 

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