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Les vaccins anti-Covid développés à ce jour garderont leur efficacité, selon Pr Ibrahimi

Le directeur du Laboratoire de biotechnologie médicale à la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, Azeddine Ibrahimi, est formel : la nouvelle variante du coronavirus n’affecte pas les vaccins développés jusqu’à présent.

Les vaccins anti-Covid développés à ce jour garderont leur efficacité, selon Pr Ibrahimi
Azeddine Ibrahimi, directeur du Laboratoire de biotechnologie médicale à la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat. Ph. Saouri

Le professeur Ibrahimi, qui intervenait lors d’un webinaire sur «Les enjeux de la vaccination contre le coronavirus au Maroc», organisé par le Policy Center for the New South (PCNS), dans le cadre de son «Débat du mardi», a expliqué que «le coronavirus obéit à sa propre dynamique en tant qu’organisme vivant qui s’adapte aux pressions extérieures et se développe avec son environnement à travers des mutations.»

Évoquant la dangerosité de cette nouvelle souche, le virologue a précisé que selon les recherches scientifiques disponibles à ce jour, il n’est pas prouvé que cette variante du virus soit plus mortelle, «car elle n’affecte pas la structure protéique du virus.» De ce fait, «les vaccins développés jusqu’à présent garderont leur efficacité contre ce virus», a-t-il dit. 

Par ailleurs, et tout en surveillant cette nouvelle souche, le Maroc poursuit la préparation de sa campagne de vaccination à travers les régions.

À cet égard, M. Ibrahimi, également directeur du projet «Genoma», a tenu à saluer l’engagement effectif de S.M. le Roi Mohammed VI dans cette opération, notant que le Maroc a acquis 10 millions de doses du vaccin «Sinopharm», et prévoit d’acquérir encore 17 millions de doses d’AstraZeneca. Il a également expliqué que le Maroc a adopté une approche proactive tout en prenant en compte l’aspect logistique qui comprend le stockage, la distribution et la vaccination.

Rappelant les grands axes de l’organisation de cette campagne, Pr Ibrahimi a noté que la priorité de la vaccination sera donnée aux catégories les plus vulnérables, tout en excluant les personnes de moins de 18 ans. Il a par ailleurs, fait savoir qu’une nouvelle génération de vaccins est attendue vers la fin du mois de mai et début juin 2021. Il a, en outre, relevé que les vaccins actuels, testés au Maroc sur 600 personnes, n’ont pas présenté d’effets secondaires importants, ajoutant qu’«après le lancement du processus de vaccination massive, «nous entrerons dans une autre phase dans le développement du vaccin, qui est la pharmacovigilance». 

Poursuivant ses éclairages sur l’organisation de la campagne de vaccination, le virologue a tenu à souligner «qu’aucun citoyen ne peut être contraint de prendre un médicament ou de se faire vacciner», cependant, il faut veiller à sensibiliser les Marocains à la nécessité de se faire vacciner pour se protéger et protéger les autres, en particulier les personnes vulnérables. «Il s’agit, en premier lieu, de l’esprit de citoyenneté», affirme l’invité du débat de mardi de PCNS. L’objectif étant donc la protection des autres et la préservation de la santé et de l’économie du Royaume.

Évoquant le volet de l’industrie pharmaceutique et la place qu’occupe le Maroc dans ce segment, M. Ibrahimi a regretté l’absence de plateformes pour le développement des vaccins au niveau national. Il a tout de même indiqué l’existence d’une possible coopération avec la société allemande Merck pour la création d’une plateforme nationale qui pourrait développer des vaccins localement dans un avenir proche.

En conclusion, le professeur a tenu à rappeler la nécessité de maintenir un niveau élevé de vigilance même après le début de la campagne de vaccination. «Tous les citoyens doivent respecter les mesures de précaution et de prévention, telles que le port du masque, la distanciation physique et l’utilisation des gels hydroalcooliques», a-t-il conclu. 

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