Une convention de partenariat et de coopération pour la promotion des valeurs de tolérance, de diversité et de coexistence au sein des établissements scolaires et universitaires a été signée, samedi à «Bayt Dakira», à Essaouira. Cette convention a été paraphée par le ministre de l’Éducation Nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaïd Amzazi, le président-fondateur du Centre d’études et de recherches sur le droit hébraïque au Maroc, Abdellah Ouzitane, et le président du bureau exécutif de l’Association Essaouira-Mogador, Tarik Ottmani, lors d’une cérémonie rehaussée par la présence notamment d’André Azoulay, Conseiller de S.M. le Roi et président-fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, et du gouverneur de la province d’Essaouira, Adil El Maliki.
D’une durée de trois ans renouvelables, cette convention s’assigne pour objectif de mettre en place un cadre général de coopération et de partenariat entre les parties signataires en vue d’œuvrer conjointement au renforcement des valeurs de tolérance, de coexistence et de diversité au sein des établissements scolaires et universitaires, tout en contribuant à la promotion de la vie scolaire et universitaire.
Aux termes de cette convention, les parties ont convenu de favoriser la coopération dans plusieurs domaines, notamment la création, l’encadrement et l’accompagnement des «clubs de tolérance et de coexistence dans la diversité» au sein des établissements d’enseignement, le renforcement des programmes éducatifs, culturels, scientifiques et de recherche visant à mettre en évidence les expressions de la diversité culturelle au Maroc. Il s’agit aussi de favoriser l’ouverture sur les institutions culturelles et les centres de recherche incubateurs de projets culturels renforçant les valeurs de tolérance, de coexistence et de diversité, la promotion des capacités et des talents des enfants et des jeunes et de leurs initiatives inhérentes à la mise en lumière et à la consolidation des composantes de la diversité culturelle dans le Royaume, et l’association des élèves et étudiants (filles et garçons) aux activités à rayonnement national et international, axées sur les questions de la diversité et des échanges culturels. En vertu de cette convention, le ministère s’engage à généraliser ces clubs au sein des établissements d’enseignement, à faciliter l’organisation des activités de formation, de sensibilisation et de communication au profit de ces clubs et à prendre les mesures nécessaires pour assurer leur réussite, ainsi qu’à garantir l’encadrement, le suivi pédagogique et l’appui logistique aux activités organisées par les deux autres partenaires dans les établissements scolaires et universitaires. Le ministère s’engage aussi pour le raffermissement de la communication sur les activités communes, y compris l’utilisation des identités visuelles du Centre et de l’Association sur les supports de communication relatifs à ces mêmes activités, et pour le renforcement du conseil et de la communication avec le Centre et l’Association afin de réaliser les objectifs de la Convention, de mettre en place un programme d’action annuel commun et de veiller à assurer son suivi et son évaluation.
Quant au Centre et à l’Association, ils s’engagent, pour leur part, à contribuer à l’encadrement pédagogique et culturel de ces «clubs de tolérance» dans les établissements d’enseignement, ainsi que des activités culturelles et scientifiques et des projets de recherche liés à l’objet de la Convention dans les établissements universitaires, à assurer la participation des cadres pédagogiques, des élèves et étudiants aux activités culturelles et scientifiques nationales et internationales organisées à leur initiative sur les questions de la diversité culturelle et de la coexistence entre les civilisations, à soutenir et à accompagner les programmes et activités desdits «clubs» ainsi que les activités culturelles et scientifiques et les projets de recherche liés au sujet de la Convention dans les établissements universitaires. Par ailleurs, l’Association Essaouira-Mogador s’engage aussi à ouvrir «Bayt Dakira» pour les visites des élèves et des étudiants et les activités d’exploration des «clubs de tolérance», ainsi que l’Espace du centre culturel «Dar Souiri» pour les activités éducatives, culturelles et scientifiques desdits clubs.
Pour assurer le suivi, l’évaluation et le contrôle de l’exécution de ladite Convention, une commission mixte composée, à nombre égal, des représentants des parties signataires, sera mise sur pied et aura pour missions la mise en place des programmes d’action annuels et la mobilisation des moyens nécessaires pour leur mise en œuvre avec l’instauration des mécanismes de suivi et d’évaluation, la facilitation et le suivi de toutes les mesures administratives, techniques, organisationnelles et matérielles nécessaires pour l’exécution de cette Convention sans perturber le fonctionnement normal des établissements scolaires et universitaires, ainsi que la tenue de deux réunions périodiques au cours de l’année scolaire, ou le cas échéant à l’invitation de l’une des parties, et la réalisation de rapports moraux et financiers sur les avancées accomplies dans la mise en œuvre de la Convention. Cette Convention prévoit, en outre, des programmes d’action contractuels pluriannuels entre les Académies régionales de l’éducation et de la formation, les directions provinciales de l’Éducation nationale et les établissements universitaires, d’une part, et le Centre et l’Association, de l’autre. Dans ce sens, un avenant à ladite Convention a été également signé entre la direction provinciale de l’Éducation nationale à Essaouira, le Centre d’études et de recherches sur le droit hébraïque au Maroc et l’Association Essaouira-Mogador. Cet avenant vise à mettre en œuvre un programme d’action commun de deux ans, axé sur la création des «clubs de tolérance et de coexistence dans la diversité» dans les établissements scolaires d’Essaouira, l’appui et l’accompagnement des programmes et activités desdits clubs dans ces établissements, la mise en place d’un programme de renforcement des capacités des animateurs et animatrices.
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André Azoulay : «Bayt Dakira» partenaire du ministère de l’Éducation nationale pour promouvoir la richesse de toutes nos diversités
«Moins d’un an après la visite de S.M. le Roi Mohammed VI, Bayt Dakira a donné corps, réalité et contenu à la pédagogie, à l’éducation et au partage de toutes nos diversités», a déclaré, samedi à Essaouira, André Azoulay, conseiller de S.M. le Roi et président-fondateur de l’Association Essaouira-Mogador. S’exprimant lors de la cérémonie de signature d’une convention de partenariat et de coopération pour la promotion des valeurs de tolérance, de diversité et de coexistence dans les établissements scolaires et universitaires, M. Azoulay a salué «l’exceptionnelle créativité et le talent didactique des équipes du ministère de l’Éducation nationale qui ont installé dans le cursus scolaire dès cette rentrée des manuels scolaires qui disent à nos enfants la profondeur et la place du Judaïsme marocain dans l’histoire longue de notre pays». «La dynamique que vous avez impulsée et le partenariat innovant que vous mettez en place aujourd’hui avec l’Association Essaouira-Mogador et le Centre d’études et de recherches sur le droit hébraïque au Maroc, qui siège à Bayt Dakira, feront date dans nos annales», a souligné le Conseiller de S.M. le Roi à l’adresse de Saaïd Amzazi, ministre l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Mettant en relief l’impressionnant impact, l’enthousiasme et l’unanimité des réactions enregistrées dans le monde pour saluer «la démarche pionnière, volontariste et inclusive du Royaume du Maroc ainsi que le caractère exemplaire de ses choix philosophiques, moraux et civiques», M. Azoulay a exprimé «toute sa fierté de voir Essaouira, forte de son partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, monter une nouvelle fois en première ligne, pour partager et dire au plus grand nombre la richesse et la pérennité de toutes nos diversités qui sont plus que jamais au cœur de la modernité de notre société».
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