Walid Regragui ambitionne de devenir sélectionneur national

Latéral droit émérite et entraîneur à succès avec le Fath Union Sports, Walid Regragui semble avoir le mal du pays. En poste au Qatar au sein d’Al Duhail depuis quelques mois, l’entraîneur champion du Maroc en 2016 a le temps pour la réflexion. Et tout ambitieux qu’il est, le latéral droit ne se dérobe pas. «J’ai eu l’honneur de porter le maillot des Lions de l’Atlas et je rêve maintenant d’entraîner la sélection, a-t-il indiqué lors d’un direct sur le réseau social Instagram. Même si cet objectif n’est pas urgent.» Mais pour le natif de la région parisienne, l’entraîneur marocain ne manque pas de compétence, mais «a besoin d’avoir la confiance de la Fédération». Après avoir officié sur le banc des Lions en tant qu’adjoint de Rachid Taoussi au lendemain du départ d’Eric Gerets, Regragui a été évoqué au moment de choisir le successeur d’Hervé Renard, au lendemain du camouflet de la CAN 2019. Cependant, le président Fouzi Lekjaâ a finalement décidé de porter son choix sur le Franco-Bosnien Vahid Halilhodzic.

«Je suis de ceux qui appellent à donner les sélections marocaines à des entraîneurs marocains, a-t-il affirmé. Je suis fier de ce que font les entraîneurs marocains, comme Houcine Ammouta, Jamal Sellami, Tarek Sektioui, Hicham Dmiai et d’autres. On doit faire confiance à l’entraîneur local et l’encourager, a plaidé le technicien de 44 ans. C’est le rôle de la FRMF. Regardez ce qu’il se passe en France, en Italie, en Espagne… Ils ne confient pas leurs équipes nationales à des étrangers.»

Acteur principal de l’épopée de la CAN 2004 en Tunisie, Walid Regragui est connu pour son franc-parler et son caractère trempé. Après une longue carrière, il rejoint le staff de Rachid Taoussi pour l’opération de sauvetage de la sélection après le limogeage d’Eric Gerets. L’idylle ne dure que quelques mois et Regragui rebondit au Fath Union Sports en 2014. Il y entame alors une véritable révolution et conduit le club à un premier titre de champion du Maroc et un autre en Coupe du Trône, en plus d’instaurer une politique basée sur les jeunes joueurs.