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Ce dixième anniversaire a mis en évidence les plus importants projets accomplis par la Fondation nationale des musées (FNM), ainsi que ceux qu’elle envisage de réaliser à l’avenir. Car pour Mehdi Qotbi, «cette journée constitue un tournant majeur dans le parcours de la FNM, dont trois mots clés définissent sa mission, notamment le partage, la transmission et la passion. Nous avons intensifié nos efforts pour que la culture soit présente dans la vie des Marocains et qu’elle accompagne leur quotidien par des couleurs, de la douceur et des messages d’espoir». C’est ce qui a permis à cette institution d’avoir des rendez-vous très importants avec l’histoire, en accueillant, dans son Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, les plus grands maîtres de la peinture, et d’exposer des plasticiens nationaux qui ont marqué l’histoire de la peinture au Maroc, puis d’encourager la jeune génération, dont le talent n’est plus à discuter. Ce qui lui a valu de rayonner et d’accompagner la diplomatie culturelle même à l’extérieur du Royaume, puisque plusieurs Médias internationaux ont déjà consacré aux activités de la Fondation de beaux reportages. «À ce propos, j’atteste ma reconnaissance à Sa Majesté le Roi Mohammed VI d’avoir mis la culture parmi les priorités nationales», souligne M. Qotbi.
En effet, ces dix années de parcours ont été très fructueuses en expositions de taille, puisque le Musée Mohammed VI, à lui seul, a compté 22 prestations de haut niveau. Sans oublier les 16 chantiers de rénovations de musées, dont 9 musées sont actuellement opérationnels. Ces informations furent détaillées par le directeur du Musée Mohammed VI, Abdelaziz El Idrissi, qui a confirmé la mise en place de six autres musées d’ici fin 2021. Ce prolifique bilan a été salué par des témoignages de personnalités et d’artistes qui n’ont pas pu être présents à l’événement, à savoir Jack Lang, Jean-Philippe Akka, Mohamed Bennis, Ikram Kabbaj, Laurences des Cars et Nabil Ayouch.
Dans son discours, Mehdi Qotbi a aussi rendu un fervent hommage à l’homme d’État Abderrahmane El Youssoufi qui a fait don de ses biens à la Fondation. Il n’a pas manqué de souligner l’importance de l’installation par Iresen de panneaux solaires au niveau du Musée Mohammed VI, avec un système intelligent de stockage et de gestion de l’énergie. L’objectif, selon Qotbi, étant d’allier l’art à la responsabilité environnementale, afin de promouvoir le tourisme culturel. À cet effet, une convention de partenariat avec l’Office national marocain du tourisme (ONMT) a été signée par le directeur général de l’ONMT, Adel El Fakir, et par le président de la FNM, Mehdi Qotbi. Toutefois, en dehors de la présentation du label «musée» à l’occasion de ce dixième anniversaire, le président de la Fondation a révélé l’un des plus importants projets d’avenir qui est la transformation des anciens bâtiments de l’OCP et de la Marine Royale en un complexe qui sera relié au MMVI par un tunnel et comportera un centre africain de formation pour la sauvegarde du patrimoine, puis le partage réciproque des expertises.
Questions à Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musées
«Les œuvres achetées montrent le rôle d’accompagnement et d’encouragement de la FNM à la jeune scène artistique marocaine»
Le Matin : Après ces dix années fructueuses en événements et projets, quelles sont les activités dont la Fondation peut être fière ?
Mehdi Qotbi : Il y a d’abord une chose qui est essentielle et qui constitue pour moi une satisfaction parmi d’autres, c’est d’avoir des musées qui nous honorent et enrichissent notre culture. Aujourd’hui, les Marocains n’ont plus peur de franchir les portes des musées. La deuxième chose est le fait de voir nos musées devenus un lieu d’accueil par excellence, alors qu’ils étaient quasiment délaissés, et ce grâce aux travaux de rénovation réalisés par la Fondation nationale des musées. Ils sont devenus un exemple à suivre pour les autres pays de notre continent et même au-delà. Aujourd’hui, le Maroc est l’un des premiers pays au monde à se doter de panneaux solaires. C’est-à-dire que nous sommes en train de travailler sur cette énergie propre afin que tout le monde sache que tout est lié. Et puis il faut savoir que même pendant la pandémie, où tous les lieux de culture ont été fermés, nos Musées sont restés ouverts.
Quels sont les points les plus importants qui marquent cet anniversaire ?
La célébration de ces dix années restera marquée à jamais par la signature d’une convention, avec les ministres de la Culture et de l’Éducation nationale, qui stipule la gratuité pour tout le corps professoral, ainsi que pour les étudiants, le mercredi et le vendredi. Puis, faire de cette date du 8 juin la Fête des Musées du Maroc, avec toute une semaine de gratuité pour que les gens s’approprient leurs Musées.
Est-ce que les projets annoncés avant la pandémie vont pouvoir voir le jour avec la diminution des restrictions sanitaires ?
Puisque les frontières sont ouvertes, on pourra normalement avoir l’exposition de Delacroix. On va aussi pouvoir faire découvrir les acquisitions de la Fondation pendant la pandémie. Ces œuvres achetées montrent le rôle d’accompagnement et d’encouragement de la FNM et des musées vis-à-vis de la jeune scène artistique marocaine. Il y a la collection de plus de 38 œuvres d’artistes majeurs que Khalil Belgench nous a offertes en plus
de celle de la Villa Harris – Musée de Tanger.
