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153 stations de traitement d’une capacité de 3,38 millions de m³

Un total de 153 stations de traitement des eaux usées d’une capacité de 3,38 millions de m³ ont été réalisées depuis le lancement du Programme national d’assainissement liquide (PNA), a indiqué le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Noureddine Boutayeb.

153 stations de traitement d’une capacité de 3,38 millions de m³

Sur le registre de la réutilisation des eaux usées traitées, quelque 45 millions de m³ d’eaux ont été mobilisés, dont 23 millions sont réutilisés dans la l’irrigation des parcours de golf, des zones vertes ainsi qu’à des fins industrielles, a-t-il précisé lors de la séance annuelle de la Chambre des conseillers consacrée à la stratégie nationale de l’eau 2009-2020.
M. Boutayeb s’exprimait à l’issue de la présentation d’un rapport du Groupe de travail thématique sur l’évaluation des politiques publiques à la Chambre des conseillers sur la stratégie nationale de l’eau.
Il a expliqué que pour faire face au stress hydrique, l’accent est mis sur la réutilisation des eaux usées traitées dans le programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, afin de mettre en œuvre 89 projets pour la réutilisation d’environ 100 millions de m³ chaque année.
Lancé en 2006, le Programme national d’assainissement liquide et d’épuration d’eaux usées vise à généraliser le raccordement au réseau d’assainissement dans les zones urbaines pour atteindre un taux de 80%, à réduire de 60% au moins le taux de la pollution à l’horizon 2020, a-t-il ajouté.
Selon le responsable, les investissements réalisés dans le cadre du PNA ont permis d’améliorer les indicateurs en la matière dans les zones urbaines avec un taux de raccordement de 76% en 2018, et de 82% l’an dernier, contre 70% en 2006, soit un taux de réalisation de 102% des objectifs programmés. Quant au taux de traitement des eaux usées, il a atteint 56% en 2020 en comparaison avec 7% en 2006, soit l’équivalent de 94% des objectifs programmés.
Bien que le monde rural ne fût pas initialement inscrit dans le PNA, a-t-il poursuivi, plusieurs centres ruraux ont tiré profit du programme grâce au partenariat noué entre l’État, les collectivités territoriales, et les autres acteurs publics et privés.
Dans ce contexte, M. Boutayeb a rappelé que le ministère de l’Intérieur a veillé, en partenariat avec les départements ministériels et les acteurs concernés, à la mise en œuvre du Programme national d’assainissement liquidé intégré en milieux urbain et rural et à la réutilisation des eaux usées traitées avec comme objectif de poursuivre la programmation des centres urbains d’ici 2040. Il s’agit de porter à 90% le raccordement au réseau d’assainissement et de réduire le taux de la pollution de plus de 80%. Le ministère de l’Intérieur a, d’autre part, pris une série de mesures d’urgence dans ce domaine, en coordination avec les autres partenaires, a-t-il ajouté citant notamment la mise en place d’un programme de renforcement de l’approvisionnement en eau potable en milieu urbain. Parmi les mesures prises, il a également mis l’accent sur l’extension du PNA aux zones rurales ainsi que la réutilisation des eaux usées, le lancement de projets d’équipement des centres ruraux en réseaux d’assainissement sanitaire. S’y ajoute la mise en œuvre de projets de renforcement de l’approvisionnement en eau potable dans le monde rural ainsi que du programme de petits barrages. 

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À propos du PNA

Le Programme national d’assainissement liquide et d’épuration des eaux usées (PNA) a été lancé en 2005, conjointement par le secrétariat d’État chargé du Développement durable, le ministère de l’Intérieur et le ministère d’Économie et des finances. Le PNA fixe les objectifs spécifiques pour l’horizon 2020 et 2030 suivants :
• Atteindre un taux de raccordement global au réseau d’assainissement en milieu urbain de 80% en 2020.
• Atteindre un volume des eaux usées traitées de 60% en 2020.
Ainsi, les principaux impacts du PNA sont l’amélioration des conditions sanitaires dans les communes concernées et l’amélioration environnementale des bassins hydrauliques. Les autres retombées sont le développement touristique et la création d’emplois en particulier dans l’ingénierie, le BTP et le tourisme.

Bon à savoir

Le PNA consiste en la réhabilitation et l’extension du réseau, le branchement et le renforcement du réseau pluvial et la réalisation des stations d’épuration (traitement primaire, secondaire, voire tertiaire) pour équiper 330 villes et centres urbains avec un total de plus de 10 millions d’habitants. Le coût global du programme d’investissement est de l’ordre de 50 milliards de dirhams jusqu’en 2020. Le scénario retenu pour financer cet important programme est comme suit :
• 70% par les opérateurs.
• 30% par des subventions de l’État complétées par des contributions des collectivités locales et des agences de bassin.
Depuis l’année 2012, il a été convenu de retenir le scénario de financement de 50% par les opérateurs et 50% par les subventions de l’État, et ce, pour tous les centres gérés par l’ONEE (ex-Onep) et les Régies.
Un compte d’affectation spéciale, Fonds national d’assainissement liquide et d’épuration des eaux usées (FALEEU), a été créé pour le financement du PNA.

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