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23.679 cas de noyade depuis le début de la saison estivale au 15 août

C’est la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma qui détient le triste record des cas de noyade enregistrés durant la saison estivale 2021. Les éléments de la Protection civile y ont enregistré 10.197 cas parmi les 23.679 au niveau national.

23.679 cas de noyade depuis le début de la saison estivale au 15 août
Les plages surveillées ont enregistré 23.433 cas de noyade, au cours desquels 23.405 personnes ont été secourues, 22 sont décédées et 6 ont été portées disparues.

De mai dernier au 15 août, la Direction générale de la protection civile a enregistré 23.679 cas de noyade, au cours desquels 64 personnes sont décédées. Quelque 23.597 personnes ont été secourues, soit 99,65% du nombre global. Cependant, 18 personnes sont portées disparues, la plupart dans des plages non surveillées.
Toujours selon le bilan de la Direction générale de la Protection civile, les plages surveillées ont enregistré 23.433 cas de noyade, au cours desquels 23.405 personnes ont été secourues, 22 sont décédées et 6 ont été portées disparues.

Les mêmes données indiquent que 246 cas de noyade ont été enregistrés dans des plages non surveillées, au cours desquelles 192 personnes ont été secourues, 42 sont décédées et 12 autres sont portées disparues.
Quant à la répartition géographique de ces noyades, on note que la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma arrive en tête des régions qui ont enregistré le plus grand nombre de personnes noyées, avec 10.197 cas, suivie de la région de Casablanca-Settat avec 7.062, puis la région de Rabat-Salé-Kénitra avec 4.727, la région de l’Oriental avec 615, suivie de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra avec 356. Dans la région de Guelmim-Oued Noun, le bilan fait état de 291 personnes noyées, la région de Souss-Massa a compté 286 cas, la région de Marrakech-Safi, 113, et la région de Dakhla-Oued Eddahab a enregistré 32 cas de noyade.
Tout en confirmant qu’elle engage tous les moyens et efforts pour réduire le nombre de noyades, la Direction générale de la Protection civile souligne que la forte densité de baigneurs, le manque d’engagement à nager dans les zones désignées à cet effet, et le non-respect des consignes des sauveteurs restent parmi les principales causes de noyade.
Après une saison estivale 2020 relativement calme en partie en raison de la fermeture des plages dans plusieurs régions dans le cadre des mesures de confinements décidées en cette période, l’été 2021 a marqué un retour à la normale, mais toujours dans le respect des mesures de restriction sanitaire. Pour accompagner ce retour des estivants aux plages, la Direction générale de la Protection civile avait lancé, dès le début de l’été, une campagne de sensibilisation appelant les vacanciers et les baigneurs à éviter de se baigner dans les plages non surveillées et interdites, à respecter les zones désignées pour la baignade, et à éviter de se baigner seuls. Les éléments de la protection civile appellent également au respect des consignes de sécurité indiquées par les drapeaux de natation et des instructions des sauveteurs. Ils exhortent également les estivants à respecter la zone réservée aux skieurs, à éviter les plongeons dans des endroits à risque et à surveiller les enfants lorsqu’ils se baignent, même dans des zones surveillées. Parmi les consignes données par les éléments de la protection civile, il y a l’importance d’éviter de se baigner immédiatement après une exposition prolongée au soleil ou après avoir mangé un repas consistant. Il est également recommandé d’utiliser des flotteurs et des objets flottants avec prudence, car ils ne protègent pas contre la noyade, bien au contraire, ils peuvent la provoquer.
Pour mener cette campagne avec efficacité et rester proche des estivants, la Direction générale de la Protection civile a recruté 3.315 sauveteurs pour garder et sécuriser les plages durant la saison estivale 2021. Des concours de recrutement pour la saison estivale ont ainsi été organisés dans plusieurs régions pour sélectionner des sauveteurs qui, par la suite, ont reçu une formation au sauvetage en mer et aux premiers secours sous la supervision de sauveteurs professionnels et de médecins affiliés à la Protection civile. Au programme également une formation aux techniques de la communication réalisée sous la supervision de l’Agence nationale de la promotion de l’emploi et des compétences (Anapec).
À noter qu’en coordination avec les autorités compétentes, la Direction générale de la Protection civile procède à la sécurisation de certaines plages qui enregistrent une forte affluence durant la saison estivale.
En plus des ressources humaines, et afin d’accélérer les opérations de sauvetage, la Direction générale de la Protection civile ne cesse de renforcer ses équipements en se dotant de moyens et outils d’intervention. Elle dispose ainsi de 65 canots pneumatiques, 57 pédalos, 15 ambulances et autres moyens d’intervention comme les bouées et gilets de sauvetage, les panneaux de sauvetage, les combinaisons de sauvetage saisonnier, les palmes de plongée, les jumelles et les haut-parleurs.
Pour rappel, le nombre de noyades enregistrées au niveau national au cours de l’année 2020 s’élevait à 10.324 cas, dont 47 personnes sont décédées, tandis que les sauveteurs-nageurs ont réussi à sauver 10.266 personnes, tandis que 11 autres ont été portées disparues. La direction attribue cet écart aux mesures de confinement et la décision de fermer certaines plages au public. 

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