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La Banque européenne d’investissement (BEI) conforte sa position de bailleur de fonds stratégique pour le Maroc. Depuis le début de la crise Covid-19 en 2020 jusqu’à mi-septembre 2021, l’institution financière de l’Union européenne a signé des accords de financement pour 767,5 millions d’euros en faveur des secteurs public et privé marocains. Soit plus du double enregistré entre 2018 et 2019 (360 millions d’euros).
Sur la période 2020-2021, les prêts de la Banque ont été consacrés en priorité au renforcement des systèmes de santé et de garantie des financements, à l’appui aux TPME, notamment agricoles ainsi qu’aux secteurs automobile, des infrastructures de transport autoroutières et du microcrédit. Les plus gros prêts sont allés au soutien de la santé publique et aux PME agricoles. Ainsi, en juillet 2020, la BEI avait signé avec le Maroc un accord de prêt de 200 millions d’euros destinés à renforcer le système de santé. Une première tranche de 100 millions avait été débloquée de façon urgente pour soutenir les efforts du pays contre la crise du virus Covid-19. Il s’agit de faire face aux besoins urgents en matière d’équipements et de matériels médicaux, afin de renforcer les capacités sanitaires et hospitalières dans l’objectif de lutter plus efficacement contre la pandémie. En outre, la BEI et Crédit Agricole du Maroc avaient scellé une convention de financement de 200 millions d’euros pour soutenir les écosystèmes agricoles. Cette ligne de crédit, qui a pour objectif premier d’appuyer et accompagner la mise en œuvre de la nouvelle stratégie agricole du Maroc «Génération Green 2020-2030», porte sur le financement des chaînes de valeurs agricoles, toutes productions confondues et touche l’ensemble de l’écosystème y afférent (production, stockage, logistique, conditionnement, emballage, transformation, commercialisation...).
Y est éligible l’ensemble des segments de production alimentaire, amont et aval (exploitations agricoles, coopératives agricoles, Groupements d’Intérêt économique, TPME…). Par ailleurs, en décembre dernier, la BEI avait signé un contrat de financement de 150 millions d’euros en faveur de la CCG – Caisse Centrale de Garantie (dénommée désormais Société nationale de garantie et du financement de l’entreprise : SNGFE). Ces fonds sont destinés à renforcer la liquidité de l’institution marocaine pour fournir les garanties nécessaires aux banques partenaires afin de les inciter à accorder de nouveaux prêts aux TPME, face à la crise. Entre autres, appuyer les mécanismes de garantie Damane Relance et TPE Relance. La quatrième grosse enveloppe de la BEI a été consacrée à la digitalisation des infrastructures de transport autoroutières.
En effet, un contrat de financement de 85 millions d’euros a été conclu en février 2021 avec la Société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) afin d’améliorer la fluidité du trafic et la sécurité des utilisateurs par le développement des télépéages et des paiements numériques. De même, un nouveau système de suivi et de gestion du trafic en temps réel a été déployé dans le but d’optimiser les conditions de circulation sur les 1.800 km du réseau autoroutier. Les autres financements ont été accordés au secteur automobile (54 millions d’euros à AGC Automotive Induver Morocco) et à la microfinance (10 millions d’euros pour Jaïda et 3 millions pour Al Amana).
S’y ajoutent 28 millions d’euros signés en juin 2021 avec CIH Bank pour soutenir et accompagner les PME et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) impactées par la crise sanitaire. Un autre contrat de prêt de 37,5 millions d’euros a été conclu en juin dernier avec l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) pour financer la réhabilitation et l’amélioration des infrastructures d’approvisionnement et de distribution d’eau potable dans le Royaume. Pour la BEI, ces appuis illustrent son approche globale et diversifiée, tant en termes de secteurs que de bénéficiaires, avec la mobilisation d’un ensemble d’instruments adaptés aux besoins de financement (prêts et garanties, assistances techniques, dons).
