Le Matin : Quels sont les défis de cette année universitaire 2021-2022 ?
Quelles sont les principales nouveautés de cette rentrée ?
Rabat Business School vient d’intégrer le prestigieux classement QS World University Rankings et cela nous conforte dans notre stratégie. Nous ouvrons cette année un septième master en International Finance qui complète le portefeuille de masters déjà existant (Strategic and Digital Marketing, FEA-CCA, Supply Chain Management, International Business, Human Resource Management et Programme Grande Ecole). Ce nouveau programme est totalement dispensé en anglais et s’appuie sur notre salle des marchés Bloomberg qui est un superbe instrument de simulation et d’apprentissage dans les domaines de la finance. Nous développons également un portefeuille complet de formations continues diplômantes ou certifiantes, de la licence au master à destination des entreprises. L’Executive MBA, qui ouvrira sa deuxième promotion en janvier prochain, est un peu le «flagship» de cette panoplie de formations exécutives avec un format de «fin de semaine» adapté à des participants en activité professionnelle.Quelle lecture faites-vous de la réforme du secteur de l’enseignement supérieur au Maroc ?
Notre compréhension est que, pour le moment, seule une réforme «Bachelor» qui concerne le niveau licence a été annoncée, mais rien concernant les masters. Il faudra donc attendre une vision globale des 5 années d’enseignement supérieur pour véritablement parler de réforme. Concernant les Bachelors, la proposition de les passer à 4 ans au lieu de 3 n’a d’intérêt que dans la perspective d’une modification de la durée des masters qui logiquement devraient passer à un an. Nous adapterons nos cursus, bien entendu en fonction de la réglementation qui s’imposera, mais de manière à ne pas nous éloigner des standards internationaux et permettre à nos étudiants de continuer à bénéficier des 110 accords d’échanges et de double-diplômes que nous avons signés avec d’autres Business Schools dans 30 pays différents.Après l’accréditation AACSB, vous vous projetez vers quelle autre accréditation ? Quelle valeur ajoutée pour les étudiants ?
La valeur ajoutée des accréditations internationales est sans ambiguïté : les entreprises préfèrent recruter des étudiants issus d’institutions accréditées car elles savent que pour les obtenir, les Business Schools doivent adapter leur stratégie, leurs programmes d’enseignement, leur recherche et leurs relations avec les entreprises pour les hisser aux meilleurs standards internationaux. AACSB, qui est l’accréditation la plus reconnue au niveau international et qui ne concerne que 5% des Business Schools dans le monde, est une garantie pour les employeurs que les étudiants ont acquis les compétences qu’elles attendent et pas seulement accumulé des «notes» pour avoir un «diplôme». Cela fait toute la différence entre les écoles accréditées et les autres. De plus, faire partie du club des écoles accréditées par AACSB nous permet de contractualiser avec des Business Schools également accréditées, partout dans le monde. Nos étudiants peuvent ainsi plus facilement intégrer des masters dans des Business Schools aux États-Unis ou en Europe par exemple. Il y a d’autres systèmes d’accréditations internationales qui existent mais très peu ont la même puissance qu’AACSB. EQUIS délivrée par l’EFMD (European Foundation for Management Development) est probablement la seule accréditation de force équivalente.