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AIE : les piliers sectoriels de croissance soumis à des incertitudes majeures

En 2020, la demande mondiale en gaz a diminué de 100 milliards de mètres cubes, soit une baisse de 2,5% comparativement à 2019. Après cette chute «jamais enregistrée», l’Agence internationale de l’énergie prévoit une reprise mais qui ne devrait pas dépasser la période hivernale de 2021. Pour le reste de l’année, l’Agence parle d’incertitudes de la trajectoire de reprise des marchés dominants.

AIE : les piliers sectoriels de croissance soumis à des incertitudes majeures
En 2021, le marché mondial du gaz naturel liquéfié sera impacté par l’essor des énergies renouvelables et la faible demande en électricité. Ph. Reuters

La demande mondiale a connu, en 2020, sa plus forte baisse jamais enregistrée, la pandémie est les restrictions étant passées par là. Cependant, les impacts du coronavirus se sont essentiellement fait ressentir au cours du premier semestre de l’année écoulée et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a relevé «une reprise progressive au troisième trimestre (de 2020, ndlr), alors que les mesures de verrouillage se sont assouplies, que la demande saisonnière d’électricité a fait grimper la demande».
Dans son rapport de janvier, l’AIE indique que cette reprise de la demande a fait tripler le prix du gaz naturel liquéfié à 30 dollars le BTU (quantité de chaleur nécessaire pour élever la température d’un gramme d’eau d’un degré Celsius). Mais cette envolée des prix ne devrait pas les périodes de grand froid, estime l’AIE en raison de la «fragilité des fondements du marché du gaz naturel liquéfié en 2021». Sur l’ensemble de l’année en cours, la croissance de la demande mondiale de gaz naturel devrait être de 2,8%, rebond qui reste inférieur à celui de l’après-crise financière de 2008, mais «permettant un retour au niveau de 2019».
Avec 70%, les marchés émergents seront les principaux moteurs de la croissance de la demande. Au Maroc, la part du gaz naturel dans le mix énergétique devrait bondir de 5% en 2020, à 16% en 2025 pour grimper à 25% en 2030. Cependant, «les piliers sectoriels de croissance sont tous soumis à des incertitudes majeures», avertit l’Agence basée à Paris parce que la demande en gaz naturel sera affectée par la baisse de la demande en électricité et par la concurrence croissante entre les différents combustibles, fossiles et renouvelables, et la lenteur du rebond industriel. Autre raison, «la demande résidentielle a été soutenue par les températures froides, mais serait affectée négativement en cas de retour à des conditions météorologiques plus clémentes». La chute des prix des énergies renouvelables constitue l’atout majeur de ces sources vertes, et concurrence, par conséquent, les autres formes énergétiques, dont le gaz naturel liquéfié. L’Agence internationale des énergies renouvelables s’attend à ce que les prix de l’électricité de source éolienne terrestre chutent à 0,043 dollar le kilowattheure en 2021, soit 18% de moins qu’en 2019. Les coûts des projets d’énergie éolienne offshore diminueront de 29% par rapport à 2019, pour s’établir à 0,082 dollar. 

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