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«Notre ambition de devenir la business school de référence pour l’Afrique se traduit par l’intégration de la transformation digitale dans nos formations et programmes»

L’ESSEC Business School travaille depuis sa création sur la définition de sa contribution dans ce monde en pleine mutation. Dans ce contexte, l’école s’est fixé une stratégie ambitieuse et innovante, avec un engagement fort : celui de devenir l’école de référence pour accompagner et influencer positivement la manière de répondre aux grandes questions qui agitent les entreprises, les organisations et la société.

«Notre ambition de devenir la business school de référence  pour l’Afrique se traduit par l’intégration de la transformation digitale dans nos formations et programmes»

Le contexte actuel a mis le secteur de l’enseignement supérieur devant de nouveaux défis. Quelle lecture faites-vous de ce constat ?

Guillaume Bouvier : Le contexte actuel est celui d’une triple crise : sanitaire avec la Covid-19 et ses variants, économique avec les confinements et limitation des échanges commerciaux et environnementaux avec le réchauffement climatique. Ces trois crises nous mettent collectivement devant des défis majeurs et en responsabilité. En tant qu’établissement d’enseignement supérieur, nous formons de futurs managers, leaders et dirigeant(e)s d’entreprise qui doivent apporter des réponses économiques et managériales à ces défis. Notre approche de l’enseignement, irriguée par la recherche de nos professeurs, leur permet d’être à la pointe de la connaissance par un solide bagage académique et de découvrir les meilleures pratiques managériales ou stratégiques.

Face aux défis de ce monde en mutation permanente et fidèle à son esprit pionnier, l’ESSEC prend un engagement fort : celui d’être l’école de référence pour accompagner et influencer positivement la manière de répondre aux grandes questions qui agitent les entreprises, les organisations et la société.

Cette évolution répond aux attentes de nos étudiants et participants en formation continue, qui expriment clairement l’envie d’entreprendre et de construire des projets à la fois performants économiquement, mais aussi inclusifs, innovants, durables et respectueux de l’environnement. Ils se montrent plus exigeants vis-à-vis des pratiques éthiques en entreprises ainsi que des engagements de leur école envers la planète et la société. Conscients de l’importance de la révolution digitale, des données et de l’intelligence artificielle, porteuses d’opportunités exceptionnelles de création de valeurs, mais aussi de risques éthiques, sociaux et environnementaux, ils attendent de l’école une réflexion profonde sur la manière d’accompagner et engager ces révolutions au service du bien commun.

Le contexte actuel a imposé d’importantes mutations et donc de nouveaux besoins en termes de compétences. Comment accompagner ces changements, notamment en termes d’orientation ?

En effet, la crise sanitaire a engendré d’importants changements de comportements dans les entreprises et dans les écoles avec le télétravail et l’enseignement en distanciel. La digitalisation, déjà bien amorcée, s’est renforcée, accentuée au risque de laisser une partie de la population en dehors de ces nouveaux usages. Les modifications des modèles économiques et environnementaux sont en cours à des rythmes différents selon les économies et les pays.

Le monde de demain requiert plus d’innovation, plus d’adaptabilité et plus d’engagement environnemental et social. Pour répondre aux différents enjeux auxquels nous faisons face, il est primordial de former les générations futures à ces «nouvelles» compétences telles que le digital, l’intelligence artificielle, l’entrepreneuriat et l’innovation, quel que soit le choix de filière et la discipline.

Pour les étudiants d’une école de commerce comme l’ESSEC, l’enjeu est d’acquérir un «savoir» de culture générale qui leur offre une vision large, un regard lucide et engagé sur un monde qui change ainsi que des «savoir-faire» plus spécialisés sur le digital, sur l’usage des data en tant que ressources et enjeux et un «savoir-être», une attitude d’innovation et d’entrepreneuriat.

La transformation digitale accélérée a imposé de nouveaux profils pointus en la matière. Comment vous répondez à ces exigences ?

La crise sanitaire a accéléré la transformation digitale des organisations et des sociétés qui nécessitent des dirigeants formés pour imaginer, concevoir et mettre en œuvre cette transformation digitale durablement. Ce n’est pas qu’un aspect technique, qui serait confié aux ingénieurs, c’est beaucoup d’accompagnement humain et managérial de la transformation digitale, beaucoup de modèles économiques à repenser, des produits à marketer...

À l’ESSEC Afrique, notre ambition de devenir la business school de référence pour l’Afrique du XXIe siècle se traduit aussi par l’intégration de la transformation digitale dans nos formations et programmes. L’année dernière, nous avons lancé le parcours Innovation et Management digital du global BBA motivés par notre conviction que l’économie marocaine a besoin de talents formés au digital, capables d’agilité et d’innovation dans de nombreux secteurs. Cette année, nous étoffons notre offre de formation aux enjeux du digital avec le lancement d’un nouveau master «Transformation Digitale des Sociétés et des Organisations» qui vise à former des futurs managers capables de créer, par la transformation digitale, de la valeur pour les organisations et la société. Notre objectif est de former les étudiants qui intègrent ce master à mettre en œuvre la transformation digitale de la société et des entreprises en maîtrisant à la fois les bases managériales de cette transformation mais aussi les technologies sur lesquelles elle repose (intelligence artificielle, data, cloud, plateformes...). 


Un plan stratégique ambitieux

Le plan stratégique, baptisé RISE, s’articule autour de trois axes : 1. Together : Une démarche de transition écologique et sociale à 360°. Celle-ci vise à transformer les formations, la recherche et la vie sur les campus de l’école pour répondre aux enjeux écologiques et sociaux ; 2. Le Metalab : La Business School crée un écosystème pluridisciplinaire unique combinant expertises en sciences dures et en sciences sociales pour éclairer les pratiques à l’intersection des enjeux «Données, technologies et société» ; 3. Enlightening Entrepreneurship : L’ESSEC s’engage également à investir dans son écosystème d’entrepreneuriat et d’innovation en renforçant ses cours, ses outils d’incubation et ses processus d’accompagnement pour en faire une plateforme unique pour entreprendre, intraprendre et innover.

La nouvelle feuille de route s’accompagne d’une nouvelle stratégie de marque qui voit le jour après plusieurs mois de réflexion et de consultation des parties prenantes. Ce positionnement est porté par une nouvelle signature : «Enlighten. Lead. Change». Avec cette nouvelle signature, l’ESSEC réaffirme ainsi l’ancrage dans son secteur tout en incarnant son engagement et ses actions dans le monde actuel et à venir.


Préparer des managers sensibilisés aux enjeux climatiques

La formation académique, bien que riche et de qualité, doit être accompagnées par des activités parallèles pour sensibiliser les étudiants, prochains managers, aux grands enjeux économiques, environnementaux et même sociaux. C’est dans cette optique que l’Essec a organisé récemment une «Journée Climat» visant à sensibiliser les étudiants à la problématique du changement climatique, la sensibilisation étant un instrument efficace pour changer les attitudes, notamment vis-à-vis de l’environnement. «L’objectif de cette journée est de sensibiliser les étudiants aux causes, aux conséquences et aux manières d’agir sur le réchauffement climatique. Nous avons des étudiants qui ont vocation à avoir des postes de responsabilité et c’est un engagement de l’ESSEC que de les sensibiliser à cette problématique», avait déclaré au «Matin» Guillaume Bouvier, directeur exécutif des programmes à ESSEC Afrique. Pour ce faire, l’institution a choisi une démarche innovante appelée «La Fresque du climat», un jeu sérieux créé en 2015 par l’ingénieur français Cédric Ringenbach, et dont la diffusion est portée par une association du même nom et une communauté de plus de 5000 personnes. Les ateliers ont accueilli une centaine d’étudiants du Maroc, mais aussi d’Afrique subsaharienne et de France, tous animés de la volonté de devenir acteurs du développement durable. Répartis en petits groupes, les jeunes étudiants se sont essayés à cet exercice qui consiste à organiser les différentes cartes de manière à établir l’ensemble des liens de cause à effet pour réfléchir par la suite sur les solutions à apporter.

 

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