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Amérique du Sud : Les séparatistes du polisario perdent leurs derniers fiefs

L’Amérique latine n’est plus acquise à la cause du polisario comme par le passé. De plus en plus de pays de ce sous-continent découvrent enfin qu’ils avaient été induits en erreur pendant longtemps par un discours fallacieux et un matraquage idéologique sournois. Cette prise de conscience est due en grande partie à une diplomatie entreprenante et multidimensionnelle.

Amérique du Sud : Les séparatistes du polisario perdent leurs derniers fiefs

Jadis fief incontesté du polisario, les pays d’Amérique latine sont de plus en plus nombreux à se rendre à une évidence longtemps voilée par une propagande idéologique intense : pendant des années ils ont été bernés par ce mouvement séparatiste qui se présente fallacieusement comme un mouvement de libération. Or le fait est qu’il s’agit d’une entité fantomatique instrumentalisée par l’Algérie aux fins de nuire au Maroc et de freiner sa marche pour le progrès et la prospérité. Du coup, de plus en plus de pays de ce sous-continent revoient leur soutien inconditionnel au polisario et certains lui ont retiré purement et simplement leur reconnaissance.
La percée du Maroc dans cette ancienne «chasse gardée» a été rendue possible grâce à une diplomatie entreprenante et multidimensionnelle. À côté des efforts menés sur le plan officiel par les ambassades du Royaume, une action diplomatique soutenue et de longue haleine a été entreprise en parallèle par les deux Chambres du Parlement et par les acteurs de la société civile. Cette action s’est fixée comme objectifs, d’une part, d’expliquer le bien-fondé de la position marocaine et, d’autre part, de combattre les idées reçues. La mission n’a pas été de tout repos, car il s’agissait de lutter contre des années de propagande mensongère et de corriger ainsi des conceptions erronées qui se sont incrustées sous l’effet d’un matraquage idéologique sournois et d’un discours trompeur qui avait le terrain libre devant lui.

Mais ce travail acharné a fini par porter ses fruits. Dernier exemple en date, la décision de la Colombie d’étendre la juridiction consulaire de son ambassade au Maroc sur tout le territoire marocain, incluant le Sahara. Un Communiqué conjoint publié le 28 octobre dernier, à l’issue des entretiens du ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, la vice-présidente et ministre des Relations extérieures de Colombie, Marta Lucia Ramirez, indique que Mme Ramirez a informé M. Bourita «des instructions données au nouvel ambassadeur de la Colombie à Rabat, pour étendre la juridiction consulaire de l’ambassade de Colombie au Royaume du Maroc sur tout le territoire marocain, incluant le Sahara».
La décision de la Colombie n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans une tendance irréversible de reconnaissance par les pays d’Amérique latine de la souveraineté du Maroc sur ses provinces sahariennes. Les exemples sont nombreux à cet égard. Le 20 janvier 2020, la Bolivie a décidé de suspendre sa reconnaissance de la république fantoche et de «rompre tous ses liens» avec l’entité factice à l’oratoire désuet. La Bolivie a également affirmé qu’elle adopterait le principe de la «neutralité constructive» à l’égard du conflit artificiel autour du Sahara marocain et qu’elle œuvrerait désormais à soutenir les efforts déployés dans le cadre de l’ONU, en vue d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux principes et objectifs onusiens.

Plus au sud, au Paraguay, le Parlement de ce pays a adopté à l’unanimité une nouvelle résolution réaffirmant le soutien à l’initiative marocaine d’autonomie dans le cadre de la souveraineté nationale du Royaume et de son intégrité territoriale. Le texte, qui constitue un nouvel acquis pour la cause nationale, fait part de l’adhésion des législateurs paraguayens aux paramètres onusiens pour parvenir à une solution au différend autour du Sahara marocain et qui ne peut être que politique, réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis, désignant l’Algérie comme partie prenante au différend.
Même son de cloche au Brésil, géant de l’Amérique du Sud et pays très influent dans la région, où le soutien à l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara a été réitéré de la manière la plus solennelle, à travers l’adoption par le Sénat, le 4 septembre 2019, à une large majorité, d’une motion en faveur de l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale du Royaume. Le président du Sénat, Davi Alcolumbre, qui avait reçu en juin 2019 le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a exprimé ensuite au ministre brésilien des Relations extérieures, Ernesto Araujo, cette volonté des représentants du peuple brésilien de soutenir le Maroc dans son droit légitime de souveraineté sur tous ses territoires.

Dans la foulée, le Royaume a décroché le statut de membre observateur au sein de la Communauté andine des nations (CAN), lors de la 20e réunion du Conseil présidentiel andin tenue récemment à Bogotá, en Colombie. Ce statut octroyé au Royaume, en tant que premier pays arabe et africain, vient conforter sa position d’interlocuteur privilégié dans la région latino-américaine. Outre la CAN, le Royaume siège déjà, en tant que membre observateur, au sein de neuf autres organisations latino-américaines, à vocation parlementaire, politique et économique. En Uruguay, le nouveau Président, Luis Alberto Lacalle Pou, a exprimé, début mars 2020 à Montevideo, sa volonté de rehausser le niveau des relations de coopération avec le Maroc, à l’occasion de la réception de l’ancien président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach, qui représentait S.M. le Roi Mohammed VI à la cérémonie d’investiture du nouveau Chef d’État. Par ailleurs, les relations avec l’Équateur ont connu une dynamique sans précédent grâce à l’action inlassable de la diplomatie marocaine, sous le leadership du Souverain. Pour la première fois dans l’histoire des relations bilatérales, un haut responsable équatorien, en l’occurrence l’ancien vice-ministre des Relations extérieures, Andrés Terán, a effectué, en septembre dernier, une visite de travail dans le Royaume, où il a salué les efforts sérieux et crédibles du Maroc pour parvenir à une solution réaliste et de compromis à la question du Sahara. Cette nouvelle position de Quito vis-à-vis de l’intégrité territoriale du Maroc constitue une victoire pour le Royaume, tant il est vrai que ce pays était l’un des principaux soutiens des séparatistes dans la région.

Dans le même cadre, les relations entre le Maroc et l’Argentine connaissent également une dynamique soutenue, qui ne cesse de se renforcer à la faveur de la volonté des deux pays de mettre toutes leurs potentialités au service du co-développement, de la coopération multidimensionnelle et d’une meilleure coordination au sein des forums internationaux.
La même volonté imprime les liens de coopération liant le Royaume et le Pérou, les deux pays ayant affirmé et réaffirmé leur volonté de hisser le niveau du partenariat bilatéral et d’en élargir l’éventail, dans le cadre de l’élan donné aux relations bilatérales par la visite historique de S.M. le Roi Mohammed VI au Pérou en 2004. Le Pérou a été l’un des premiers pays à suspendre ses relations avec la république fantôme, une entité qui ne trouve plus aucun soutien dans un continent où les thèses séparatistes ne font plus recette.
Cette tendance est appelée à se confirmer dans les prochaines années. La communauté internationale et à sa tête les grandes capitales sont plus en plus convaincues que ce conflit monté de toutes pièces doit enfin être clos. Et que le polisario, facteur d’instabilité dans la région, doit être pris pour ce qu’il est réellement, un mouvement terroriste qui compromet la paix dans le pourtour méditerranéen. 

 

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