AquaEdge lance une application permettant d’économiser 20% d’eau

La startup du groupe OCP AquaEdge a choisi la Journée mondiale de l’eau, célébrée chaque année le 22 mars, pour lancer son application mobile qui permet d’économiser en moyenne 20% de l’eau destinée à l’irrigation des cultures. «AquaEdge est, en quelque sorte, un conseiller en irrigation que l’agriculteur a tout le temps à portée de main, notamment à travers son téléphone portable», explique dans un communiqué la startup incubée à l’Université Mohammed VI polytechnique de Benguerir. Concrètement, chaque agriculteur souhaitant savoir quand irriguer sa parcelle et avec quelle quantité d’eau doit indiquer sur la plateforme, également disponible en arabe, des données sur sa station, permettant d’alimenter le modèle de recommandation pour générer des consignes propres à ses conditions de terrain. Suite à quoi, AquaEdge assurera le suivi des données en temps réel sur l’état de l’humidité du sol et sa température ainsi que les paramètres météorologiques de la zone considérée. Chaque fois que le besoin est détecté par le modèle d’irrigation, l’agriculteur recevra des notifications pour lancer l’action d’irrigation, sur l’application, par l’envoi d’un SMS ou par un appel direct. «L’application AquaEdge est le résultat d’une longue expérience que nous avons eue avec certains clients dans l’irrigation de précision. Partant, ces expérimentations nous permettent d’affirmer que l’économie d’eau générée par l’usage d’AquaEdge se situe en moyenne autour de 20%», souligne Faissal Ssehbaoui, directeur général d’AgriEdge, cité dans le communiqué. Au niveau mondial, on estime que près de 80% de l’eau consommée est destinée au secteur agricole. Selon le rapport coordonné par le Programme mondial de l’Unesco pour l’évaluation des ressources en eau, 3,6 milliards de personnes vivent dans des zones potentiellement pauvres en eau pendant au moins un mois par an. «L’utilisation mondiale actuelle de l’eau douce est déjà proche du seuil maximum de durabilité et cet équilibre fragile masque en fait les grandes disparités locales et régionales», écrit l’Unesco. Le Maroc est confronté à un sévère stress hydrique.