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Le Matin : Comment Rabat Business School se distingue-t-elle aujourd’hui dans le paysage des business schools au Maroc ?
Olivier Aptel : Avec ses 1.800 étudiants, Rabat Business School est la Grande École de Management la plus importante au Maroc. Nous bénéficions de l’accréditation nord-américaine AACSB, délivrée à seulement 5% des business schools dans le monde. C’est une très forte garantie de qualité qui couvre les enseignements, la recherche et la stratégie d’une institution d’enseignement supérieur. Non seulement nos programmes de bachelor, master et doctorat bénéficient de la reconnaissance de l’État, mais ils sont en plus labélisés par cette accréditation internationale qui permet à nos étudiants et à nos diplômés de poursuivre leurs études ou leur carrière professionnelle partout dans le monde.
Comment l’enseignement à distance a-t-il modifié l’apprentissage au sein de votre école ?
Comme partout dans le monde, nous avons dû adapter nos méthodes aux contraintes de la pandémie en installant un système hybride (50% présentiel/50% distanciel). Cela nous a permis d’honorer nos engagements vis-à-vis de nos étudiants et de respecter l’agenda académique. Cependant, contrairement à une idée reçue malheureusement trop répandue, cela n’est pas une finalité, mais une adaptation conjoncturelle. En effet, nous considérons que l’éducation au management n’est pas seulement une question d’apprentissage théorique qui peut se réaliser à distance, mais bien une acquisition de compétences qui nécessite de l’expérimentation au travers des travaux de groupe, de projets d’étudiants, de jeux de simulations, d’engagements associatifs, bref, de tout ce qui constitue l’expérience étudiante et qui apporte les compétences transversales attendues par les entreprises. Tout cela ne peut pas se faire à distance et c’est pourquoi, dès la rentrée prochaine, nous reviendrons à un mode principalement en présentiel, bien entendu, en fonction des conditions sanitaires qui s’imposeront.Quelle est votre vision pour préparer vos futurs lauréats à l’environnement professionnel post-Covid ?
Préparer des jeunes de 18 à 25 ans à piloter des entreprises est un challenge. Bien entendu, il faut pour cela qu’ils aient acquis les connaissances essentielles du management (le marketing, la finance, les ressources humaines, la logistique, la stratégie…), mais ils doivent également être capables de s’adapter à des métiers qui n’existent pas encore. On considère que 80% des métiers de demain ne sont pas encore inventés ! Cela veut dire que notre mission est «d’équiper» nos étudiants des compétences et des outils adaptés à cette incertitude. Être agiles et adaptables. Tout ce que l’on sait aujourd’hui, et avec beaucoup de modestie, car tout change très vite, c’est que les métiers du futur imposeront beaucoup d’agilité interculturelle qui nécessite de l’ouverture d’esprit, de la culture générale et la maîtrise de l’anglais. C’est en ce sens que la proposition de Rabat Business School a été conçue, qui valorise la mobilité internationale, l’expérimentation et la langue anglaise.À nouvelle ère, nouvelles ambitions. Quelles sont les vôtres à Rabat Business School ?
Nous avons lancé en janvier un ambitieux plan stratégique 2021-2026 qui ancrera Rabat Business School dans la first league mondiale des Business Schools. La recherche tient une place toute particulière dans ce plan, car aucune institution au monde ne peut prétendre jouer un rôle de leadership sans une production scientifique robuste. Nos enseignants-chercheurs sont mobilisés pour cela. L’École double chaque année le nombre de ses publications dans les plus grandes revues scientifiques à comité de lecture. Ce mouvement va se poursuivre. Nous travaillons également à faire de la marque «Rabat Business School» une marque mondiale, nécessaire pour développer l’attractivité internationale de l’École. Enfin, si nous sommes aujourd’hui l’École qui intègre le plus grand nombre d’étudiants au Maroc, nous souhaitons demain attirer de plus en plus d’étudiants internationaux afin de permettre à nos étudiants marocains de se confronter au quotidien à des cultures nouvelles. Notre plan stratégique nous amènera à 3.000 étudiants, dont 20% d’internationaux, ce qui représente 600 étudiants venus du monde entier. Rabat Business School deviendra la Business School internationale de référence en Afrique.Parlez-nous de vos relations avec le monde de l’entreprise.
L’entreprise est présente au quotidien dans l’école. Dans les cours avec l’intervention de guest speakers pour apporter des témoignages, dans le cycle de conférences «Les Mercredis de l’entreprise de RBS» avec l’intervention de leaders pour inspirer nos étudiants. Dans les programmes bachelors et masters, les stages sont obligatoires et nous avons pour cela développé des accords de partenariat avec des entreprises marocaines et internationales. Nous nous appuyons également sur le réseau de nos diplômés qui sont particulièrement actifs et qui interviennent par exemple dans les oraux des concours d’entrée. Nous avons également recours à des spécialistes du recrutement et à des coachs pour préparer l’intégration de nos étudiants dans les entreprises. D’ailleurs, l’enquête annuelle auprès de nos lauréats montre un taux moyen d’activité à moins de 6 mois de 84%. Ce résultat, qui n’a rien à envier aux meilleures business schools dans le monde, est le fruit de cette proximité avec le monde économique. Enfin, dans le cadre de notre plan 2021-2026, nous allons fortement développer la formation continue pour les entreprises, à la fois comme un service que nous leur devons et comme un outil de renforcement de nos relations avec elles.Des projets pour la prochaine rentrée ?
Nous allons poursuivre le déploiement de notre plan stratégique 2021-2026. Nous ouvrons un nouveau programme de Master en International Finance, 100% en anglais et qui s’appuie sur notre salle de marché virtuelle Bloomberg. De nouveaux partenariats avec des business schools prestigieuses dans le monde continueront à compléter notre réseau et nous signerons de nouveaux accords avec des entreprises marocaines et internationales pour faciliter encore l’insertion professionnelle de nos diplômés.
