Le Matin : Parlez-nous de la BAL et de votre présence à Kigali pour assister au tournoi ?
C’est passionnant au niveau sportif, mais aussi dans la mesure où cela va aider tout le continent africain à travers le basketball. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Cela veut dire beaucoup. Premièrement, on sait que l’Afrique a toujours eu le talent. La BAL va pousser d’autres pays à encourager le sport. Que ce soit le basketball, le football ou le handball, peu importe. À chaque fois que vous apportez quelque chose de nouveau sur la scène, vous donnez une chance et une opportunité à toute cette jeunesse et à ces enfants. Les sports, ce n’est pas seulement le fait d’arriver au sommet, mais plutôt ce que cela apporte à votre vie, la direction et les leçons que le sport vous apprend. C’est pour ça que c’est passionnant.Quel message adressez-vous aux jeunes joueurs ?
Mon message aux jeunes joueurs été d’aimer le jeu (du basketball) et de le pratiquer du mieux qu’on peut, mais aussi avoir conscience des opportunités que ce sport apporte. Je pense que des fois, on fait beaucoup de pression sur les athlètes pour tenter d’arriver au top niveau, mais on ne les supporte pas assez juste pour prendre part au jeu. À tous les jeunes joueurs de basketball, je dirais qu’il faut travailler, s’impliquer dans le jeu et essayer d’être du mieux qu’on peut. Où que vous soyez, les choses vont s’améliorer.Vous participez à la nouveau-née «NBA Africa». Vous pouviez être partout dans le monde, mais vous avez choisi de vous mettre à la disposition de ce projet. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
C’est passionnant. Je pense que j’ai toujours été au soutien des initiatives, comme les camps de basketball, le Basketball Without Borders (programme de la NBA pour la promotion du sport chez les jeunes, ndlr), aller dans des pays différents… Je pense que les gens qui sont présents à ces événements savent à quel point j’apprécie d’être en Afrique et d’être dans tout ce qui touche à ce sport. Donc pour moi et tous ceux impliqués dans ce projet, c’est très différent pour nous. Le voir grandir sous nos yeux. Pour les gens qui suivent le basketball en Afrique depuis un certain moment, ils savent à quel point cela est important. Beaucoup pensent que ce projet a pris forme en une nuit. Mais ça a demandé beaucoup de persuasion, de joueurs arrivés au top niveau et revenus au continent pour montrer de quoi ils sont capables. Vraiment beaucoup d’efforts ont été nécessaires.On a parlé à Joakim Noah qui nous a dit que sa motivation était son héritage africain. Est-ce le cas pour vous aussi ?
C’est totalement différent pour moi. Si je dis «mon héritage africain», cela voudrait dire que je viens de le découvrir. Je suis africain et c’est ce que je sais dès mon premier jour. C’est vrai que je suis parti aux États-Unis pour jouer au basketball, je suis allé au Royaume-Uni pour avoir une meilleure qualité de vie. Mais je suis né en Afrique et j’ai toujours été africain. Donc pour moi, je n’ai jamais quitté le continent. Je suis à la maison et je suis content que tout ça arrive chez moi.