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La Banque mondiale salue le nouveau modèle de développement, un schéma «inédit» qui pose les jalons d’un modèle tourné vers l’avenir

La Banque mondiale salue le nouveau modèle de développement, un schéma «inédit» qui pose les jalons d’un modèle tourné vers l’avenir
Chakib Benmoussa.

La Banque mondiale salue le nouveau modèle de développement (NMD), proposé par la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD), qui établit un schéma participatif et pose les jalons d’un modèle tourné vers l’avenir, a affirmé, vendredi, le directeur du département Maghreb à la Banque mondiale (BM), Jesko Hentschel. Ce modèle établit le rôle et les responsabilités de chaque acteur, y compris les citoyens, dans l’édification d’un Maroc «prospère, pluriel et ouvert», a relevé M. Hentschel dans une déclaration à la MAP. D’après lui, le travail mené par la CSMD, combinant réflexions, travaux analytiques et consultations élargies auprès d’un éventail de parties prenantes, constitue un exercice «utile» et «précieux» pour tracer une nouvelle voie pour le développement du Royaume.
Le NMD propose une vision transformatrice du contrat social, a poursuivi M. Hentschel, notant que la crise du nouveau coronavirus (Covid-19) a été un point de rupture fondamental qui a certainement participé à cette nouvelle vision. «L’État s’est mobilisé pour protéger les citoyens marocains et préserver leur niveau de vie. Une mobilisation qui a contribué à renforcer le sentiment de confiance et d’appartenance, et qu’il faut aujourd’hui pérenniser et consolider», a-t-il fait valoir.

En outre, le directeur du département Maghreb de la BM a estimé que le secteur public ne peut plus se permettre d’être à la fois stratège et régulateur, et pourvoyeur de services, d’investissements et d’opportunités. «Libérer le potentiel des citoyens et encourager la participation et l’engagement du secteur privé, des acteurs locaux, de la société civile, et des acteurs quels qu’ils soient, est aujourd’hui une voie d’inclusion nécessaire et plus pérenne», a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Hentschel a relevé que le Maroc est bien conscient que sa capacité à devenir plus compétitif sur le marché mondial et surtout à renforcer le bien-être et la prospérité des citoyens passe par un investissement substantiel, et à long terme dans sa ressource la plus précieuse qui est le capital humain. Il semble aussi que ce capital, avec en particulier l’éducation et la santé, est le sujet qui préoccupe le plus les Marocains, a fait remarquer le responsable, précisant que le modèle présenté met fortement l’accent sur le renforcement des compétences des citoyens et des capacités de toutes et tous à contribuer au développement et en être acteurs. «À la Banque mondiale, nous saluons cette inflexion, déjà engagée depuis plusieurs années, et sur laquelle le Maroc ne pourra faire l’impasse.

Les chantiers de réforme déjà engagés dans ce sens sont prometteurs, mais les défis sont importants, notamment en matière de mise en œuvre et de coordination, du central au plus local», a-t-il soutenu. Le NMD est donc porteur d’espoir et de principes fondateurs sur lesquels aussi bien les pouvoirs publics que les citoyennes et citoyens pourront s’appuyer pour revendiquer et jouer pleinement leurs rôles et s’attacher à l’atteinte collective d’un avenir plus prospère pour la jeunesse du Royaume, a conclu M. Hentschel. Le rapport général de la CSMD a été présenté lors d’une cérémonie présidée par S.M. le Roi Mohammed VI, mardi au Palais Royal de Fès. Ce nouveau modèle de développement, qui définit une ambition nationale et propose un chemin du changement crédible et réalisable, résulte d’une interaction large avec plusieurs franges de la population sur leurs lieux de vie, notamment dans les territoires les plus reculés du pays. 

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Positionner le Maroc comme un hub financier de référence en Afrique

Le nouveau modèle de développement, proposé par la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) dans son rapport général, s’est fixé comme pari d’avenir de positionner le Maroc comme un hub financier de référence en Afrique. Ce pari vise à faire du Maroc une place financière attractive où grandes et petites entreprises à fort potentiel de croissance, marocaines et africaines, ont vocation naturelle à lever des financements et une place qui attire des flux financiers conséquents en quête de placements rentables dans des créneaux porteurs et d’avenir, a indiqué la CSMD dans son rapport présenté, mardi, à Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Outre la satisfaction des besoins internes en financement classique ou alternatif, le Royaume serait en mesure de capter des parts de marché en Afrique (au-delà du secteur bancaire), notamment dans le montage financier des grands projets, fait savoir la même source, affirmant que le statut de centre financier régional, de plus en plus dématérialisé pour être à la pointe des innovations technologiques dans le secteur financier, pourrait aussi être conforté en érigeant le Maroc en plateforme régionale de trading des matières premières, en coopération avec certaines places internationales de référence dans ce domaine.

La Commission a, en outre, estimé que la concrétisation de cette ambition requiert une accélération du développement des marchés des capitaux, qui passera notamment par la restauration de la confiance à l’égard de ces marchés, et ce à travers un exercice effectif des fonctions de régulation assurant la sanction forte et impartiale des délits, tout en facilitant les activités de nature à impulser une dynamique vertueuse aux marchés des capitaux et l’accélération du processus législatif pour faire évoluer le cadre légal et réglementaire des marchés des capitaux de manière rapide et continue. Il est également tributaire de l’élargissement de la base d’émetteurs et d’investisseurs via l’introduction en Bourse d’entreprises publiques, la création d’un marché dédié aux matières premières, l’assouplissement des règles applicables à certaines catégories d’entreprises pour les inciter à s’introduire en Bourse, et le développement du marché de la dette privée, ainsi que l’introduction de nouveaux instruments et produits financiers de nature à accroître la liquidité du marché avec notamment la mise en place des marchés à terme et des produits dérivés. 

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