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Africa50 vient de présenter le bilan de ses cinq ans d’activité. À ce jour, ce fonds panafricain dédié aux infrastructures, qui siège à Casablanca, compte 31 actionnaires, dont 28 pays africains, la Banque africaine de développement (BAD), Bank Al-Maghrib et la Banque des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), pour un capital engagé de plus de 878 millions de dollars. Pour rappel, la contribution du Maroc s’élève à 100 millions de dollars, pour le compte de l’État, auxquels s’ajoutent 20 millions de dollars investis par Bank Al-Maghrib.
Entre 2016 et 2021, Africa50 a investi dans 11 projets d’infrastructure dans 8 pays du continent, avec un coût total des projets cofinancés supérieur à 5 milliards de dollars. En plus de ces investissements, le fonds développe actuellement plusieurs projets qui devraient atteindre le stade du financement dans un avenir proche.
Africa50 a construit un portefeuille diversifié d’investissements et développe des projets dans tous ses secteurs clés de l’énergie, du gaz intermédiaire, des transports et des technologies de l’information et des communications», souligne la plateforme panafricaine d’investissement dans les infrastructures à l’occasion de sa dernière réunion trimestrielle tenue en juin 2021. Le portefeuille actuel d’investissements et de projets en développement d’Africa50 comprend le parc solaire de Benban (400 mégawatts – MW) en Égypte, la centrale électrique Azura-Edo (461 MW) au Nigeria, la centrale hydroélectrique de Nachtigal (420 MW) au Cameroun, la centrale hydroélectrique de Volobe (120 MW) à Madagascar et la centrale thermique à cycle combiné de Malicounda (120 MW) au Sénégal. S’y ajoutent également les centrales de Tobene (115 MW) au Sénégal et Genser Energy (108 MW) au Ghana. Et ce n’est pas tout. Africa50 co-finance également Kigali Innovation City (KIC), une cité de l’innovation multifonctionnelle qui sera située sur un terrain de 60 hectares à Kigali, au Rwanda. Il est également partenaire du projet de construction de l’Aéroport international Gbessia Conakry en Guinée. La Société de gestion de l’aéroport de Gbessia (SO.G.E.A.G) est détenue par le gouvernement de Guinée (34%), Africa50 (33%) et le groupe ADP (33%). En outre, Africa50 a investi, aux côtés de l’américain Mariner Investment Group, dans Room2Run, une titrisation synthétique d’un milliard de dollars initiée par la BAD. Room2Run transfère le risque de crédit mezzanine sur environ 50 prêts provenant du portefeuille de prêts non souverains de la BAD, notamment dans les secteurs de l’énergie, des transports, des finances et des actifs de fabrication. Le portefeuille couvre l’ensemble du continent africain, avec une exposition auprès notamment d’emprunteurs en Afrique du Nord. Par ailleurs, Africa50 dispose d’un pipeline de projets stratégiques, dont le chantier de la dorsale à fibre optique en Guinée et le pont rail-route reliant les villes de Kinshasa et Brazzaville. Celui-ci devra créer un lien essentiel pour aider à développer des corridors de transport à travers le continent et faciliter la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine. Africa50 compte aussi investir dans un projet de lignes de transmission au Kenya qui devrait devenir le premier grand partenariat public-privé de transport d’électricité en Afrique. À noter que lors de sa dernière réunion trimestrielle tenue en juin 2021, le conseil d’administration a voté à l’unanimité en faveur du renouvellement du mandat d’Alain Ebobissé au poste de directeur général d’Africa50. De même, le fonds a élargi dernièrement ses secteurs clés pour inclure la santé, l’éducation et les technologies financières dans le cadre de sa stratégie d’investissement.
