Les candidats des partis politiques aux élections du 8 septembre prochain mènent des campagnes à une cadence «limitée» au niveau de la cité ocre, dans un contexte marqué par le respect strict des mesures préventives adoptées par les autorités pour enrayer la propagation du nouveau coronavirus.
Les candidats mènent une course contre la montre avant la fin de cette campagne dans le but de convaincre les électeurs après avoir décroché les accréditations des formations politiques qu’ils représentent, dans l’espoir de remporter le plus grand nombre de sièges dans les Conseils des communes, des provinces et de la région.
Si les partis politiques en lice dans la région misent sur les candidats chevronnés et dotés d’une longue expérience, il n’en demeure pas moins que les listes des candidats des formations politiques sont marquées par une présence en force des jeunes, enthousiastes et mobilisés pour participer à la gestion de la chose locale et régionale avec «un style différent et une vision différente», avec comme objectifs de répondre aux attentes de la population locale et de relever le pari du développement à tous les niveaux.
Dans une déclaration à la MAP, l’enseignant à l’Université Cadi Ayyad, Dr Mohamed
El Ghali, a noté que cette campagne se déroule au niveau de la cité ocre dans des conditions «normales», contrairement au climat effervescent qui a marqué la période de l’octroi des accréditations et la préparation des listes électorales et le choix des mandataires de ces listes.
Dans ce contexte, cet universitaire a fait remarquer que les prochaines échéances électorales interviennent dans un contexte national marqué par l’entame de la mise en œuvre des recommandations du Rapport général sur le Nouveau Modèle de développement.
«Au niveau international, ce scrutin intervient dans un contexte exigeant la consolidation des acquis importants engrangés par le Royaume au niveau de la défense de ses intérêts nationaux et stratégiques, notamment en ce qui concerne la question de son intégrité territoriale en dépit de la conjoncture sanitaire exceptionnelle», a expliqué Mohamed El Ghali.
Le véritable enjeu de ce scrutin consiste à produire des élites politiques capables de contribuer à relever les différents défis, a-t-il insisté, relevant que les prochaines élections servent de véritable test pour donner une image distinguée de notre pays vers la voie de la consécration du choix démocratique adopté par le Royaume.
Dans ce cadre, il a souligné que les élections démocratiques et transparentes sont un engagement national, alors que la forte participation consolidera les acquis de l’unité, la solidarité et la collaboration.
Par ailleurs, l’universitaire a fait remarquer que les réseaux sociaux jouent un rôle prépondérant dans l’opération de communication avec les électeurs, pour faire connaître les programmes électoraux des formations politiques, indiquant que les partis ont pris conscience du grand rôle que jouent les NTIC pour influencer l’opinion publique.
Dans ce contexte, il a fait savoir qu’en principe, les réseaux sociaux sont à la portée de tous, mais en tirer profit dépend largement de l’appropriation par le candidat des connaissances lui permettant de mieux utiliser ces techniques et sa capacité à recruter les compétences dotées de savoir-faire relatif à ces techniques, ainsi que sa capacité à convaincre un électorat qui recourt aux réseaux sociaux en tant que source d’information sur les candidats.
Concernant les électeurs n’utilisant pas les réseaux sociaux directement, ils sont influencés par les voisins, les proches et les amis, ce qui réduit l’influence des réseaux sociaux pour communiquer avec cette catégorie d’électeurs, a-t-il expliqué.
En attendant le pic de la campagne électorale, les différents partis politiques mènent une course contre la montre dans le but d’élargir le champ de leur campagne afin qu’elle englobe les différents quartiers de la cité ocre, en combinant le mode traditionnel des campagnes électorales et l’exploitation des réseaux sociaux pour faire connaître leurs programmes et leurs candidats, afin de renforcer le processus démocratique local et régional, et insuffler une nouvelle dynamique à l’action politique en vue de surmonter les contraintes à caractère socioéconomique.