Le Canada table sur une baisse des importations marocaines en blé dur

Le Maroc a été le deuxième plus gros client de blé dur du Canada au cours des sept premiers mois de la campagne 2020-2021, avec 740.800 tonnes achetées, selon la Commission canadienne des grains (Canadian Grain Commission). Cependant, «il semble qu’il y aura un retour à des volumes de ventes plus normaux au Maroc après deux ans de demande exceptionnelle en provenance de ce pays», a déclaré Bruce Burnett, analyste chez MarketsFarm, cabinet canadien d’analyse des marchés liés à l’agriculture. En effet, il est attendu que le Royaume enregistre une récolte beaucoup plus importante que les deux dernières années. Selon Bank Al-Maghrib, la récolte céréalière se situerait autour de 98 millions de quintaux. Le Service de l’agriculture extérieure du département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) estime que le Maroc est en train de récolter 2,02 millions de tonnes de blé dur. Cependant, nuance le média canadien, «The Western Producer», actif depuis 1923, la qualité de la récolte reste à déterminer. Si la qualité n’est pas au rendez-vous, explique le média, cela pourrait entraîner des importations de blé dur plus élevées que ce que prévoit le département américain de l’Agriculture. Les exigences qualité émanant du Maroc sont connues à l’international : le Maroc exige du blé dur de qualité supérieure, car il l’utilise pour faire du couscous et que la couleur est essentielle pour cet aliment de base, a déclaré Jim Peterson, directeur du marketing de la Commission du blé du Dakota du Nord.