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Le capital humain, un levier primordial de transformation

Trois axes stratégiques majeurs ont été fixées par la CSMD afin d’opérer une transformation en vue de garantir le renforcement du capital humain en tant que levier majeur pour la réussite du nouveau modèle de développement. Il s’agit de la promotion d’une éducation de qualité, le développement d’un système d’enseignement universitaire axé sur la performance et porté par une gouvernance autonome et responsabilisante et la garantie d’un accès aux services de santé de qualité et à la protection sanitaire comme droits fondamentaux des citoyens.

Le capital humain, un levier primordial de transformation

Le renforcement du capital humain, levier de l’égalité des chances, vecteur d’une société de droit est axe déterminant pour la réussite du nouveau modèle de développement. Dans ce sens, la CSMD considère dans son rapport que le renforcement de ce capital exige d’opérer des inflexions et des ruptures majeures au niveau des politiques publiques dans les domaines de l’éducation, de la formation et de la recherche ainsi que de la santé. Ainsi dans le domaine de l’éducation, la Commission propose d’initier une véritable renaissance éducative marocaine, en permettant à chaque élève d’acquérir les compétences fondamentales pour assurer son insertion sociale, favoriser sa réussite académique et professionnelle.
Cette renaissance devra être atteinte selon le rapport à travers la déclinaison de quatre leviers structurants. Il s’agit d’investir dans la formation et la motivation des enseignants pour qu’ils deviennent les garants des apprentissages, de réorganiser le parcours scolaire et le système d’évaluation pour assurer la réussite de chaque élève et la rénovation des contenus et des méthodes pédagogiques pour un enseignement efficace et épanouissant. La Commission propose également la responsabilisation des établissements pour en faire le moteur du changement et de la mobilisation des acteurs. La concrétisation de ces quatre propositions exige néanmoins un nouveau système de mise en œuvre, porté par une volonté politique forte, pour assurer les conditions de réussite de la renaissance éducative.

Le deuxième axe stratégique porte sur l’enseignement universitaire, la formation professionnelle et la recherche. Plusieurs recommandations ont été formulées dans le cadre de ce rapport pour un système d’enseignement universitaire axé sur la performance et porté par une gouvernance autonome et responsabilisante. La Commission  préconise ainsi d’opérer une réelle modernisation des établissements d’enseignement supérieur publics et privés et d’œuvrer à rehausser leur performance, ainsi qu’en faveur d’une plus forte valorisation des filières de formation professionnelle et des modes d’apprentissage hybrides et par alternance, avec pour objectif premier d’offrir aux jeunes marocains les voies pour l’acquisition de compétences élevées et l’amélioration de leurs perspectives d’insertion dans le marché du travail.

Le rapport  recommande également d’assurer l’autonomie des établissements d’enseignement supérieur et de réviser leur mode de gouvernance dans le but d’accroître leur performance. Il a été également recommandé de consacrer la centralité de l’étudiant, aussi bien dans l’instauration d’un cadre d’émulation entre établissements que dans la conception de programmes d’enseignement et d’insertion dans le monde du travail. S’agissant de la recherche scientifique, l’accent est mis sur la structuration du système de recherche scientifique à travers la mise en place d’un mécanisme d’évaluation scientifique rigoureux permettant d’assurer les fonctions de contre-pouvoir, de producteur de déontologie et de labellisation de l’excellence, équilibrant ainsi l’autonomie donnée aux organes de gouvernance des établissements universitaires. Concernant le troisième axe stratégique de transformation pour renforcer le capital humain, il  porte sur la garantie d’un accès aux services de santé de qualité et à la protection sanitaire comme droits fondamentaux des citoyens. En effet et comme le souligne le rapport, la crise de la Covid-19 et le risque de crises sanitaires futures rappellent l’importance de renforcer substantiellement la résilience du système de santé. De même, cette crise a démontré l’importance de soutenir la demande de soins, en opérationnalisant la généralisation de la couverture médicale, conformément aux Hautes Orientations Royales. Une généralisation qui rend urgent et primordial le renforcement de l’offre globale de soins pour mieux répondre à la demande des citoyens.

Afin d’accompagner le renforcement global de l’offre de soins, la Commission propose d’encourager et d’appuyer l’innovation et l’entrepreneuriat productif dans le domaine de la santé et du bien-être, notamment pour la prévention et l’éducation sanitaire, la santé mentale et les services à la personne. Le rapport insiste enfin sur l’importance de renforcer l’hôpital public et d’encourager la coopération public-privé. «Pour assurer le bon fonctionnement à long terme du système de santé et son impact positif pour les citoyens, une refonte de la gouvernance sanitaire est nécessaire, y compris au niveau territorial», conclut le rapport. n

 

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