Une étude visant la reconnaissance des compétences des migrants africains au Maroc vient d’être lancée par la Commission économique pour l’Afrique (CEA). Ce projet est mené dans le cadre du programme «Statistiques migratoires et reconnaissance des compétences en Afrique». Dans ce contexte, une rencontre a eu lieu avec la participation des représentants du ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, du ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, du ministère du Travail et de l’insertion professionnelle, du ministère délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, chargé des Marocains résidant à l’étranger, du département des Affaires économiques et sociales des Nations unies (UNDESA), de l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM) et du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR).
Cette rencontre a «permis de présenter le rapport de démarrage de l’étude qui vise, d’une part, à évaluer les politiques nationales en termes de reconnaissance des compétences et, d’autre part, à réfléchir à des pistes d’améliorations des dites politiques dans l’optique d’appuyer la Stratégie nationale d’immigration et d’asile menée par le Maroc. L’étude vise également à soutenir le Royaume dans la mise en œuvre des Agendas 2030 et 2063 et des recommandations du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières», souligne le bureau de la CEA à Rabat, à travers un communiqué publié suite à cette réunion de lancement.
Il est à signaler que ce projet est mis en place dans le cadre du soutien de la Commission économique pour l’Afrique aux pays africains pour la mise en œuvre des recommandations du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Ce Projet, qui est actuellement mené aussi en Afrique du Sud, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Sénégal et au Zimbabwe, vise à renforcer les capacités de ces pays africains pour l’élaboration ou l’amélioration de leurs politiques migratoires.
Il est à souligner que l’augmentation rapide de la mobilité transfrontalière de la main-d’œuvre et des compétences a rendu nécessaire de faire de la gouvernance de la migration de la main-d’œuvre une priorité stratégique clé pour l’Afrique. Justement, des études récentes montrent que l’Afrique abrite environ 7,9% de la main-d’œuvre migrante mondiale, dont la plupart proviennent du continent, ainsi que le soulignent les données de l’Organisation internationale du travail. La part des migrants en pourcentage de la population est passée de 1,8% en 2000 à 2% en 2017 sur une période de 16 ans.
