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Le Centre national pour la recherche scientifique et technique confirme deux cas du variant indien de la Covid-19 à Casablanca

Le variant indien est classé par l’OMS dans la catégorie des «variants à suivre» et non des «variants préoccupants» comme le britannique, le sud-africain et le brésilien

Le Centre national pour la recherche scientifique et technique confirme deux cas du variant indien de la Covid-19  à Casablanca

Deux cas confirmés d’infection au variant indien du nouveau coronavirus (Covid-19) ont été enregistrés à Casablanca, annonce le ministère de la Santé. «Dans le cadre de la stratégie nationale de veille et de riposte à l’infection par le coronavirus, le ministère de la Santé informe que le Système de surveillance épidémiologique et le Système de gestion des contacts et des foyers ont enregistré, à Casablanca, deux cas confirmés d’infection au variant indien du nouveau coronavirus, lequel se propage rapidement d’après la communauté scientifique», indique lundi le ministère dans un communiqué.

Le premier cas a été enregistré chez une personne en provenance de l’étranger et le second chez l’un de ses contacts, un étranger résidant au Maroc, précise le ministère, notant que l’infection par le nouveau variant a été confirmée par le Centre national pour la recherche scientifique et technique à Rabat, membre de la Coalition nationale des laboratoires de surveillance génomique. Le ministère affirme que les deux cas ainsi que tous leurs contacts ont été pris en charge conformément aux protocoles internationaux et nationaux en vigueur, avec renforcement des mesures d’isolement sanitaire, pour faire face aux risques potentiels de propagation de cette souche. Parallèlement à la poursuite des enquêtes et des mesures visant à prévenir la propagation de cette souche au Maroc, le ministère souligne qu’il continuera à informer l’opinion publique nationale de tous les développements de la situation. Le ministère de la Santé invite les citoyens à continuer à respecter les règles de précaution et à s’engager avec patriotisme et responsabilité dans les mesures préventives et les mesures prises par le Royaume.

Un variant à suivre
Le variant indien du nouveau coronavirus, désigné comme VOIs et par son nom scientifique B.1.617, a été détecté dans plus de 1.200 séquences de génome dans «au moins 17 pays», a annoncé la semaine dernière l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La plupart des échantillons «viennent d’Inde, du Royaume-Uni, des États-Unis et de Singapour», a précisé l’OMS dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire sur la pandémie. Il ne s’agit cependant pas d’une image fidèle de la répartition du virus dans le monde, étant donné que de nombreux pays séquencent beaucoup moins le virus et d’autres pas du tout par manque de capacité. Selon les médias, le variant a aussi été signalé dans plusieurs pays européens tels que la Belgique, la Suisse ou l’Italie. Par ailleurs, l’OMS indique avoir observé «une hétérogénéité de la distribution géographique du B.1.617 d’une région à l’autre, avec une co-circulation d’autres COV (britannique et sud-africain) et d’autres variants (par exemple, le B.1.618). Des nouvelles donnes qui peuvent «collectivement jouer un rôle dans la résurgence actuelle dans ce pays».

En effet, des études ont souligné que la propagation de la deuxième vague a été beaucoup plus rapide que la première. Mais à ce stade, même si ce variant suscite encore des interrogations, l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU ne sait pas encore si «les rapports faisant état d’une mortalité élevée sont dus à la gravité accrue du variant, à la mise à rude épreuve des capacités du système de santé en raison de l’augmentation rapide du nombre de cas, ou aux deux». En attendant, des modélisations préliminaires de l’OMS basées sur les séquences soumises montrent que «le B.1.617 a un taux de croissance plus élevé que les autres variants en circulation en Inde». Ce qui suggère «une plus grande contagiosité», assure l’OMS, qui laisse toutefois le variant indien dans la catégorie des «variants d’intérêt» (c’est-à-dire un variant à suivre) et non des «variants préoccupants» comme les variants britannique, sud-africain et brésilien. Un variant est considéré comme «inquiétant» s’il est plus contagieux, provoque un plus grand nombre de cas graves de Covid-19, parvient à contourner les défenses du système immunitaire ou réduit l’efficacité des traitements développés jusqu’à présent. Pour le cas du variant indien, d’autres facteurs peuvent aussi être à l’origine de la recrudescence des cas en Inde, en pleine flambée épidémique, comme le non-respect des restrictions sanitaires ainsi que les rassemblements de masse liés à des événements «culturels et religieux ou lors des élections». C’est la raison pour laquelle «des recherches supplémentaires», notamment sur la contagiosité, la sévérité et le risque d’une réinfection du variant indien, «sont nécessaires» pour comprendre le rôle qu’il joue dans la crise sanitaire en Inde. 

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