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La CGEM dévoile les 10 chantiers prioritaires des prochaines années dans son Livre blanc

La CGEM a dévoilé son Livre blanc, vendredi 15 octobre, et ses dix priorités pour une croissance économique soutenue, responsable et durable. Ce document de 168 pages renferme aussi des mesures sectorielles susceptibles, selon la Confédération, de dynamiser l’économie du pays dans la droite ligne de son Nouveau Modèle de développement.

La CGEM dévoile les 10 chantiers prioritaires des prochaines années dans son Livre blanc
Le Livre blanc de la CGEM a été présenté vendredi au siège de la Confédération.Ph. Seddik

La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a levé le voile sur son Livre blanc. Ce document de 168 pages, intitulé «Vers une croissance économique soutenue, responsable et durable», a été présenté vendredi au siège de la CGEM. Les recommandations et mesures proposées pour les prochaines années y sont présentées comme articles. «Ces articles ont été construits de façon argumentée par les différentes composantes de la CGEM que je tiens à remercier pour leur mobilisation sans faille», a déclaré Chakib Alj, président de la CGEM.
Ainsi, le document s’articule autour de 10 chantiers prioritaires. À commencer par la mise en place des mécanismes d’accompagnement intégrés dédiés aux TPME. Sur ce volet, la CGEM recommande de doter le Maroc d’un Small Business Act (SBA), cheval de bataille d’une refonte du cadre juridique et institutionnel de la TPME. Une vieille revendication.
Elle préconise, en outre, de faire évoluer la CCG (actuellement SNGFE) vers une banque publique d’investissement orientée TPME, s’appuyant sur les mécanismes existants (Finéa, Maroc PME...).

L’instauration d’une solution de distribution de quasi-fonds propres pour réduire la sous-capitalisation des entreprises constitue le 2e chantier prioritaire de la CGEM. Elle suggère d’allier les capacités de l’État, des investisseurs institutionnels et des investisseurs privés pour injecter des quasi-fonds propres via le Fonds Mohammed VI pour l’investissement afin de rééquilibrer les bilans des PME affectées par la crise. Des fonds sectoriels dotés de 2 à 3 milliards de DH pourraient être déployés pour investir des obligations convertibles avec bons de souscription d’actions (OC-BSA) auprès des PME opérant dans des secteurs stratégiques.
Troisième chantier, le changement des codes de la commande publique de manière à stimuler la demande et à promouvoir le Made in Morocco. Pour la CGEM, il s’agirait de changer les codes de la commande publique, pour les administrations ou les établissements publics afin de donner une chance aux entreprises jeunes et petites, en supprimant, par exemple, les critères discriminants omniprésents dans les appels d’offres publics et renforcer la préférence à l’intégration locale dans la commande publique.
L’adoption d’une nouvelle approche pour le développement des compétences professionnelles représente le 4e chantier. À court terme, deux mesures sont proposées : Amender la Loi 60-17 qui ne fait que renforcer les dysfonctionnements chroniques dont souffre le dispositif de la formation continue et créer de nouveaux types de centres de compétences.

5e chantier, et non des moindres, l’accélération de la libéralisation maîtrisée du secteur électrique pour réduire les coûts et permettre la décarbonation de l’industrie. Le Livre blanc met l’accent sur la réforme du secteur et de ses acteurs et fait le plaidoyer d’une libéralisation progressive du secteur, en intégrant la moyenne tension dans le périmètre libéralisé, avec un régulateur fort. Il est également recommandé de libérer le plein potentiel de la production décentralisée, notamment en ce qui concerne l’injection de l’excédent d’énergie avec contrepartie et la possibilité d’investissement par des tiers avec faculté de vente d’électricité à l’autoconsommateur.
La consolidation du secteur de la logistique pour plus de compétitivité et l’encouragement de la productivité des ressources foncières industrielles ressort comme le 6e chantier prioritaire. La CGEM recommande d’implémenter rapidement une mesure encourageant l’agrégation des acteurs logistiques, soit en proposant des incitations à l’investissement, soit en orientant les marchés publics vers des achats auprès d’agrégateurs logistiques structurés. Elle est également pour le développement des zones d’activité de qualité et à prix compétitifs accessibles à toutes les entreprises.
Septième chantier prioritaire, le changement de paradigme en matière de fiscalité. La CGEM appelle de ses vœux une réforme fiscale capitalisant sur les travaux des Assises de la fiscalité tenues en 2019.
La mise à jour du Code du travail constitue la 8e priorité de la Confédération. Elle prône l’introduction de la flexibilité du travail et recommande de réglementer les nouveaux modes de travail comme le travail à distance et le travail à temps partiel.

9e et avant-dernier chantier prioritaire, la promotion de l’innovation, de la R&D et de la transformation digitale. Ici, le Livre blanc propose deux mesures prioritaires : labelliser des centres de recherche de qualité et subventionner tout projet de R&D industriel réalisé par ces centres.
Enfin, et c’est la 10e priorité, le renforcement de l’État régulateur et planificateur et l’innovation dans la gouvernance locale. Pour faciliter le développement entrepreneurial et l’initiative privée en général, la simplification des procédures et des formalités administratives doit être accélérée, notamment en remplaçant au maximum les autorisations préalables par des contrôles a posteriori sur la base de cahiers des charges transparents. Pour cela, un délai raisonnable mais ambitieux de 12 à 18 mois peut être accordé à toutes les administrations pour remplacer 80% des autorisations par des cahiers des charges. 

 

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