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Chambre des conseillers : La majorité RNI-PAM-Istiqlal confirme sa prééminence

Les résultats des élections de la Chambre des conseillers ont permis aux partis de la nouvelle majorité (RNI, PAM et PI) de confirmer leur prééminence politique. Ils ont remporté 63 sièges sur 120. Un score de nature à leur conférer une position confortable, d’autant plus que l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), affiliée au Parti de l’Istiqlal, a décroché 6 sièges sur les 20 réservés aux syndicats. Selon le politologue Rachid Lazrak, cette configuration est dans l’intérêt de l’efficience et de la rapidité de la production législative, car «une opposition majoritaire à la deuxième Chambre aurait pu être source de bureaucratie, voire de blocages, comme c’était le cas par le passé».

Chambre des conseillers : La majorité RNI-PAM-Istiqlal  confirme sa prééminence

Les élections des membres de la Chambre des conseillers, qui ont eu lieu mardi, ont, dans une grande proportion, reproduit la carte politique qui a émergé au lendemain des élections législatives, régionales et communales du 8 septembre. Encore une fois, les trois partis politiques alliés dans le cadre de la nouvelle majorité, à savoir le Rassemblement national des indépendants (RNI), le Parti authenticité et modernité (PAM) et le Parti de l’Istiqlal (PI) sont arrivés en tête. C’est sans surprise donc que le RNI a pu remporter 27 sièges (contre 8 sièges en 2015), le PAM 19 sièges (contre 23 en 2015) et l’Istiqlal  17 (contre 24 en 2015). Ce score est de nature à conférer une forte majorité aux trois formations politiques alliées, majorité qui sera encore plus confortable avec les 6 sièges remportés par l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), affiliée au Parti de l’Istiqlal. Et en attendant de connaître le positionnement des autres partis et organisations qui ont pu également s’adjuger des sièges au sein de la deuxième Chambre, ce score pourrait devenir plus important.

Par ailleurs, les formations qui se sont déjà rangées du côté de l’opposition, notamment au sein de la Chambre des représentants, resteront cohérentes dans leurs positions et garderont le même positionnement. C’est le cas du Mouvement populaire (MP) qui a pu décrocher la quatrième place avec 12 sièges (10 en 2015). La même logique s’applique plus encore s’agissant de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) qui a pu avoir 8 sièges (5 en 2015). En ce qui concerne le Parti de la justice et du développement, il a eu 3 sièges (12 en 2015). L’Union constitutionnelle (UC) n’a pu avoir que 2 sièges (3 en 2015). 

S’agissant des résultats relatifs aux syndicats, ils ont permis à l’Union marocaine du travail (UMT) de rester en tête en remportant 8 sièges sur les 20 dédiés au collège des représentants des salariés (6 en 2015). L’UGTM a également amélioré son score en remportant six sièges (4 en 2015). La Confédération démocratique du travail (CDT) n’a eu que 3 sièges (4 en 2015) et l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), affiliée au PJD, a également reculé, n’ayant pu obtenir que deux sièges (4 en 2015). Quant à la Fédération démocratique du travail (FDT), proche de l’USFP, elle n’a eu qu’un seul siège. Quels rôles pourront jouer tous ces acteurs politiques et syndicaux au sein de cette espace parlementaire ? 
Le politologue Rachid Lazrak considère que la Chambre des conseillers est un espace de législation qui permet de défendre les intérêts des régions, des collectivités territoriales ainsi que des intérêts sectoriels, ces derniers passant par la représentation des organisations syndicales et patronales. «Même si la Constitution donne plus de poids à la Chambre des représentants, la seconde Chambre permet de défendre les intérêts des organisations syndicales, du patronat, des Chambres professionnelles ainsi que celles des collectivités territoriales, d’autant plus que le Maroc a opté pour la régionalisation avancée en tant que choix stratégique», explique-t-il. 

Commentant les résultats de ces élections, le politologue rappelle que les échéances du 8 septembre ont permis de faire émerger une carte politique avec un nouveau rapport de forces : un pôle libéral dans la majorité et les prémices d’une opposition de gauche. «Les trois alliées formant la majorité ont créé un précédent politique. Ainsi, ce sont les trois partis qui prédominent aussi dans les majorités des Conseils des régions et des conseils des communes. Il était donc prévisible qu’ils s’adjugent également la majorité de la Chambre des conseillers», analyse-t-il. Cette situation, ajoute-t-il, sera dans l’intérêt de l’efficience et de la rapidité de la production législative. Car, selon lui, par le passé,ce sont les formations de l’opposition qui étaient majoritaires au sein de la deuxième Chambre. «Ce qui aboutissait à une certaine bureaucratie, donnant lieux à des retards dans la production législative. Ce qui a même participé pris pour la mise sur pied de la régionalisation avancée et de nombreux projets à dimension sociale», a-t-il relevé. En ce qui concerne l’opposition, il estime qu’elle sera également menée par l’USFP. Une opposition de gauche qui, par nature, s’allie avec les syndicats. Une opposition qui pourra contribuer à la production d’un contenu législatif de qualité et à l’activation des mécanismes législatifs et parlementaires dans ce sens. 

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Ministère de l’Intérieur : L’élection s’est déroulée dans des conditions normales avec une participation encourageante

L’élection des membres de la Chambre des conseillers s’est déroulée dans des conditions normales avec une participation encourageante, a indiqué le ministre de l’Intérieur dans un communiqué. Le taux de participation à ce scrutin, tenu mardi, s’est élevé à 94,86% pour les représentants des conseils des collectivités territoriales, des Chambres professionnelles et des organisations professionnelles des employeurs les plus représentatives, alors que celui des représentants des salariés a atteint 40,49%. Les opérations de vote, de dépouillement et de recensement des voix au niveau des bureaux de vote et des bureaux centralisateurs ont eu lieu en présence des représentants des listes ou des candidats, conformément aux dispositions juridiques en vigueur, ajoute le communiqué. 

La même source souligne que le nombre des candidatures présentées au titre de ce scrutin a atteint 691, pour pourvoir les 120 sièges de la Chambre des conseillers, soit une moyenne de 6 candidatures par siège, dont 471 candidatures pour les 100 sièges réservés aux représentants des conseils communaux, préfectoraux, provinciaux et régionaux, des Chambres professionnelles et des organisations professionnelles des employeurs les plus représentatives. Il s’agit également de 220 candidatures réparties sur 11 listes pour les 20 sièges à pourvoir pour les représentants des salariés, conclut le communiqué.

 

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