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Chambre des conseillers : Les représentants des salariés «sans appartenance syndicale», enjeu majeur pour les syndicats

L’élection des 120 membres de la Chambre des conseillers aura lieu le 5 octobre prochain. La campagne électorale qui démarre aujourd’hui prendra fin le 4 octobre à minuit. Vingt sièges seront dédiés aux représentants des salariés. Le collège électoral est composé des délégués des personnels dans les entreprises, les représentants du personnel aux commissions du statut et du personnel des entreprises minières. S’y ajoute les représentants des fonctionnaires au sein des commissions administratives paritaires prévues par le statut général de la fonction publique et les statuts particuliers du personnel des collectivités territoriales et des personnels des établissements publics. Ce qui représente un 47.573 électeurs, dont plus de la moitié (51%) sont des sans appartenance syndicale (SAS). Pour chaque syndicat, l’enjeu est de se les rallier pour mettre toutes les chances de ses côtés et décrocher le maximum des 20 sièges dédiés aux représentants des salariés.

Chambre des conseillers : Les représentants  des salariés «sans appartenance syndicale»,  enjeu majeur pour les syndicats

Les centrales syndicales sont prêtes à lancer leur campagne électorale dans le cadre des élections de la Chambre des conseillers. Une campagne qui va surtout prendre la forme d’une organisation en interne en direction des grands électeurs membres, mais pas seulement. Car une bonne partie de cette campagne ciblera aussi les sans appartenance syndicale qui représentent plus de la moitié des grands électeurs au titre du collège des représentants des salariés. En effet, les sans appartenance syndicale (SAS) sont tout aussi, sinon plus, nombreux que les représentants des salariés qui seront amenés à voter le 5 octobre lors des élections de la Chambre des conseillers. Ce qui va les mettre au centre de la campagne électorale que les centrales syndicales lancent à partir d’aujourd’hui. 

Rappelons-le, la Chambre des conseillers se compose de 120 membres élus par un collège électoral représentant les collectivités territoriales, des Chambres professionnelles, les organisations professionnelles des employeurs les plus représentatives et des représentants des salariés. 
Les 120 sièges en jeu se répartissent comme suit :  72 sièges dédiés aux collectivités territoriales, 20 sièges aux Chambres professionnelles, 8 au patronat et 20 autres sièges aux représentants des salariés. Les électeurs qui vont voter dans le cadre de ce dernier collège sont constitués par les délégués des personnels dans les entreprises, les représentants du personnel aux commissions du statut et du personnel des entreprises minières. S’ajoutent à eux les représentants des fonctionnaires au sein des commissions administratives paritaires prévues par le statut général de la fonction publique et les statuts particuliers du personnel des collectivités territoriales et des personnels des établissements publics. 
Or les données des dernières élections professionnelles qui avaient permis le choix, par les salariés, de ces représentants, ont avaient fait émerger trois principales centrales syndicales. Il s’agit de l’Union marocaine du travail (UMT) avec un taux de 15,48% de représentants (7.362 électeurs potentiels pour la deuxième Chambre), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) avec 12,56% (5.977 électeurs) et la Confédération démocratique du travail (CDT) avec 7,20 % (3.240 électeurs). Ce qui représente, certes, beaucoup plus que ce qu’a eu l’ensemble des autres organisations syndicales, mais reste inférieur à que ce représentent les SAS qui sont au nombre de 24.429 grands électeurs (soit 51,35% des voix à s’exprimer lors des élections du 5 octobre prochain au titre du collège des représentants des salariés).  

La compétition s’annonce donc très serrée entre les trois centrales syndicales qui tenteront chacune de rafler le maximum de voix auprès des SAS. D’ailleurs, dans leurs programmes de campagne électorale qui doit démarrer demain mardi, les centrales syndicales ont accordé une place importante à cette catégorie, dont le poids sera déterminant pour la présence syndicale au sein de la deuxième Chambre. C’est ce que souligne en filigrane Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT. «Nous avons pris attache avec les SAS par plusieurs canaux pour les sensibiliser à la nécessité de se syndicaliser et puis à ne pas rester neutres par rapport à ces échéances électorales qui concernent leur devenir». Les SAS représente donc un enjeu crucial. 
Sinon pour le reste, les syndicats vont devoir mener des actions de  mobilisation en interne. Car il s’agit de votants appartenant auxdits syndicats et qui avaient été élus lors des élections professionnelles sous leurs bannières. Mais, à ce niveau, ce sont les syndicats les mieux organisés et les mieux structurés qui vont pouvoir réaliser le plus grand taux de participation pendant la demi-journée que durera ce scrutin le 5 octobre (les bureaux de vote ouvriront à 14 heures). 

Il est à souligner, dans ce cadre, que les centrales syndicales un peu en retard ont dû déposer ce lundi 27 septembre (dernier délai pour le dépôt des listes en lice), les listes de leurs candidats devant prendre part à la compétition électorale du 5 octobre. Il faut le rappeler, ces élections constituent un enjeu de taille pour les centrales syndicales à plus d’un titre. Chaque syndicat va ainsi agir pour remporter le plus grand nombre des sièges en compétition en présentant une liste de 20 candidats. Des listes qui doivent respecter le principe de la parité, ainsi que l’exige la loi. 

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Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT

«Nos candidats incarnent la compétence, le militantisme, le renouveau»

«L’UMT a réuni ses instances délibératives, à savoir le secrétariat national et le conseil national, qui ont fixé les critères de choix de nos candidats. Nous présentons donc une liste qui incarne la continuité dans le renouveau et qui se base sur des critères comme la compétence, le militantisme, le renouveau… C’est une liste de haut niveau composée de cadres issus des secteurs de l’enseignement, de la santé, des collectivités locales, de la formation professionnelle, les banques, et d’autres secteurs d’activité du secteur privé. On est prêt pour démarrer la campagne électorale pour porter cette liste auprès des grands électeurs... Nous comptons sur notre force d’organisation. Nous tablons également sur notre bilan à la Chambre des conseillers qui était très positif lors du mandat précédent. Nous avons aussi pris attache avec les SAS par plusieurs canaux pour les sensibiliser d’abord à la nécessité de se syndicaliser et puis à ne pas rester neutres par rapport à ces échéances électorales qui concernent leur devenir.»

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Enâam Mayara, secrétaire général de l’UGTM

«Tous nos candidats se présentent pour la première fois»

«Nous avons déposé, vendredi dernier, notre liste qui comporte des candidats qui se présentent tous pour la première fois. Je suis le seul sur la liste à avoir déjà été élu à la Chambre des conseillers. Les candidatures ont été adoptées et validées par une commission de candidatures mise sur pied à cette fin. Nous avons lancé un appel à candidatures pendant une durée de 30 jours, suite à quoi 97 candidats (es) se sont manifestés. Ce qui a permis à la Commission de retenir une liste finale de 20 candidats adoptée sur la base de critères qui prennent en compte la compétence, la présence des femmes et des jeunes, l’équité régionale et sectorielle… Nous avons ainsi une liste homogène de candidats. Nous avons préparé une campagne électorale qui sera dans une grande proportion digitale et qui va viser nos membres ainsi que les SAS. Nous souhaitons attirer ces SAS vers nous dans l’espoir de les voir syndiqués. Nous avons commencé à les approcher depuis quelque temps.» 

 

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