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Le Matin : Le monde entier subit les circonstances imposées par la pandémie de la Covid-19. Le secteur artistique a été très impacté par cette crise sanitaire et économique. Comment vivez-vous cette situation ?
Omar Filki : Personnellement, je vis le côté budgétisation un peu comme tout le monde, mais côté émotions, je vis un grand vide, car il n’y a plus le contact humain comme avant, cette espèce d’échange de sentiments de joie, de tristesse, etc. D’ailleurs, c’est ce qui m’inspirait depuis toujours pour chanter.
Est-ce que vous envisagez de nouvelles aventures musicales actuellement ?
Oui, une chanson avec une âme raï et une forme latino, que j’envisage de travailler avec un arrangeur arménien/libanais nommé Karno Baghdassarian.
Est-ce qu’il y a des chanteurs de raï qui vous ont donné envie de suivre cette voie ?
Bien sûr, depuis mon enfance la chanson et les chanteurs raï ont toujours été présents et j’étais toujours impressionné par leurs musiques et leurs façons de chanter, donc c’est sûr que c’est grâce à eux que j’ai aimé ce style musical et j’ai eu cette envie de suivre cette voie. On peut citer parmi eux Bilal, Khaled, Hasni, Nasro, etc.
Quelles sont les particularités du raï ?
La particularité de la chanson raï, c’est que c’est déjà une chanson qui parle à la majorité du peuple, car elle aborde des sujets sociaux et sentimentaux à la fois, comme elle peut être aussi une chanson de fête et une chanson du cœur, elle peut également facilement fusionner avec tous les styles musicaux qui existent tels que le jazz, le reggae, le flamenco, ou la pop.
Quelles sont les thématiques que vous préférez chanter ?
J’ai toujours préféré les sujets qui touchent notre jeunesse et qui me touchent personnellement en tant que jeune, j’essaie d’aborder ces sujets à ma manière et je crois que jusqu’ici j’ai réussi.
Vous êtes à la fois chanteur, musicien et compositeur. Quel rôle vous convient-il le plus ?
Je crois que les trois jouent le même rôle, car mes chansons c’est moi qui les compose et qui joue leurs premières notes et qui les chante finalement, je pense comme ça je défends mieux mes chansons, et que sans les trois ensemble, mon rôle sera moins convaincant, sans oublier bien sûr les gens avec qui je travaille et qui rajoutent, bien entendu, leurs touches sur mes chansons au niveau de l’arrangement musical comme Youssef Grirrane, Ali Mezouari, Karno Baghdassarian, Karim Hamrarras.
Quels sont vos projets?
Pour mes futurs projets, que j’ai cités avant, ça va être une chanson raï-latino et puis essayer de me ressourcer afin de faire sortir d’autres chansons de qualité à l’avenir.
