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Le Chef du gouvernement appelle les citoyens à ne pas baisser la garde face à une situation «difficile, inquiétante et critique»

Le Chef du gouvernement n’a pas mâché ses mots hier au Parlement en commentant la situation épidémiologique à la veille du mois du Ramadan. En effet, Saad Dine El Otmani a été on ne peut plus franc et direct, qualifiant la situation de «difficile, inquiétante et critique». Dans un exercice pédagogique d’explication aux citoyens, dont beaucoup pâtiront incontestablement des restrictions imposées lors de ce mois sacré, le Chef de l’Exécutif a assuré qu’il croyait en «l’intelligence, le sens du discernement et le patriotisme du Marocain» face à cette pandémie qui a bouleversé le monde entier sans exception. «Même les pays les plus développés recourent à des mesures restrictives pour freiner la flambée des contaminations, cette pandémie demeure imprévisible et mal cernée. D’où la nécessité de rester extrêmement vigilant». Après avoir rappelé la gestion exemplaire de cette crise sanitaire majeure sous la conduite sage et éclairée de S.M. le Roi Mohammed VI, M. El Otmani a insisté que «la bataille est loin d’être gagnée».

Le Chef du gouvernement appelle les citoyens à ne pas baisser la garde face à une situation «difficile, inquiétante et critique»

La situation est «difficile, inquiétante et critique». Ce sont là les mots utilisés lundi par le Chef de gouvernement, Saad Dine El Otmani, pour décrire la situation épidémiologique dans le pays. Intervenant lors d’une séance plénière commune des deux Chambres du Parlement, consacrée à «la situation épidémiologique au Royaume : développements, mesures préventives et mesures d’accompagnement», le haut responsable est revenu sur la dernière décision du gouvernement d’imposer un couvre-feu nocturne à partir de 20 h et jusqu’à 6 h du matin, et ce pendant tout le mois sacré du Ramadan. 

Selon M. El Otmani, l’Exécutif a opté pour ce choix car c’est «le moins coûteux aussi bien sur le plan sanitaire que socioéconomique». En effet, le Chef de l’Exécutif a assuré devant les parlementaires que trois choix s’offraient au gouvernement pour gérer cette situation à l’approche du mois du Ramadan. Le premier choix est celui de l’allègement des mesures préventives, mais qui est porteur de très grands risques pour la situation sanitaire dans le pays. Quant au deuxième choix, il porte sur un renforcement des mesures et son impact économique et social serait trop dur. Le gouvernement a donc opté pour une reconduction des mesures déjà prises avec un avancement de l’heure du couvre-feu après un retour à l’heure légale du Royaume, a souligné le Chef du gouvernement.  

M. El Otmani, qui en a appelé au «sens de la responsabilité» et à «l’intelligence» des Marocains, a insisté sur l’importance de poursuivre la lutte contre la propagation de cette pandémie, notamment avec l’enregistrement d’une nouvelle vague du virus dans plusieurs pays du monde et la multiplication des variants. «Ces nouveaux variants sont plus dangereux et touchent plus de gens, et même les plus jeunes», a assuré le Chef du gouvernement en faisant le point sur la situation épidémiologique au Royaume. Dans ce sens, M. El Otmani a rappelé que le nombre des cas actifs, jusqu’au 11 avril, était de 4.900 cas, dont près de 450 cas sévères. Le Maroc a déploré la perte de 8.900 personnes à cause de ce virus et les cas sont repartis à la hausse depuis près de 6 semaines, toujours selon le Chef du gouvernement.  

Insistant sur l’importance de la communication avec les citoyens pour leur exposer la situation épidémiologique et les inciter à respecter les mesures préventives, le Chef du gouvernement a appelé les membres de son équipe à plus de communication. Il a par ailleurs rappelé que des centaines de questions sont parvenues à son département avant cette séance parlementaire. L’une des questions qui revenaient le plus souvent est celle relative au couvre-feu nocturne. Selon le Chef du gouvernement, l’interdiction de circuler pendant les nuits du Ramadan permettra de mieux contrôler la propagation de la pandémie. L’activité économique est plus dense pendant la journée, d’où l’intérêt de cette interdiction, a-t-il souligné. 

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