La situation est «difficile, inquiétante et critique». Ce sont là les mots utilisés lundi par le Chef de gouvernement, Saad Dine El Otmani, pour décrire la situation épidémiologique dans le pays. Intervenant lors d’une séance plénière commune des deux Chambres du Parlement, consacrée à «la situation épidémiologique au Royaume : développements, mesures préventives et mesures d’accompagnement», le haut responsable est revenu sur la dernière décision du gouvernement d’imposer un couvre-feu nocturne à partir de 20 h et jusqu’à 6 h du matin, et ce pendant tout le mois sacré du Ramadan.
M. El Otmani, qui en a appelé au «sens de la responsabilité» et à «l’intelligence» des Marocains, a insisté sur l’importance de poursuivre la lutte contre la propagation de cette pandémie, notamment avec l’enregistrement d’une nouvelle vague du virus dans plusieurs pays du monde et la multiplication des variants. «Ces nouveaux variants sont plus dangereux et touchent plus de gens, et même les plus jeunes», a assuré le Chef du gouvernement en faisant le point sur la situation épidémiologique au Royaume. Dans ce sens, M. El Otmani a rappelé que le nombre des cas actifs, jusqu’au 11 avril, était de 4.900 cas, dont près de 450 cas sévères. Le Maroc a déploré la perte de 8.900 personnes à cause de ce virus et les cas sont repartis à la hausse depuis près de 6 semaines, toujours selon le Chef du gouvernement.
Insistant sur l’importance de la communication avec les citoyens pour leur exposer la situation épidémiologique et les inciter à respecter les mesures préventives, le Chef du gouvernement a appelé les membres de son équipe à plus de communication. Il a par ailleurs rappelé que des centaines de questions sont parvenues à son département avant cette séance parlementaire. L’une des questions qui revenaient le plus souvent est celle relative au couvre-feu nocturne. Selon le Chef du gouvernement, l’interdiction de circuler pendant les nuits du Ramadan permettra de mieux contrôler la propagation de la pandémie. L’activité économique est plus dense pendant la journée, d’où l’intérêt de cette interdiction, a-t-il souligné.