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Ce que les chefs d’entreprises et d’organisations professionnelles attendent du futur gouvernement

Le monde des affaires fonde de grands espoirs sur le futur gouvernement. Des constantes, comme injecter de grosses doses de confiance, assurer plus de visibilité et soigner le climat des affaires, sont incontestablement là, même si elles ne sont pas expressément formulées par tous. Les déclarations de quelques patrons contactés par «Le Matin» montrent qu’il faut aussi régler le passif, des dossiers et chantiers étant ouverts depuis plusieurs années et dont on ne voit pas l’issue.

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La fiscalité, l’accès au financement comme aux marchés publics reviennent, entre autres dossiers, comme des leitmotive à chaque préparation de loi de Finances. Cette année, ils ont un autre motif pour être resservis par les opérateurs économiques : la constitution d’un nouveau gouvernement suite aux législatives du 8 septembre avec le succès du RNI, dont le secrétaire général n’est autre que l’homme d’affaires Aziz Akhannouch. Un premier signal fort pour les opérateurs économiques qui y voient, pour certains, le gage d’un engagement pour une amélioration du climat des affaires et une plus grande sensibilité aux doléances des patrons. En attendant la constitution du prochain gouvernement, des opérateurs nous ont fait part, à chaud, de leurs principales attentes. 


Hakim Marrakchi Opérateur industriel

«Le contenu du rapport sur le Nouveau Modèle de développement (NMD) renforce nos attentes en tant qu’opérateurs. Il s’agit notamment de certains aspects liés au Droit du travail et à l’amélioration du climat des affaires. Nous attendons bien sûr la constitution du nouveau gouvernement, mais il faut se rappeler que le RNI a toujours fait partie du gouvernement. Ses membres sont pour la plupart des hommes d’affaires et comprennent donc l’importance de certains chantiers. En tant qu’opérateurs, nous attendons l’application de la feuille de route relative au Nouveau Modèle de développement. Nous attendons également du futur gouvernement d’actionner certains leviers comme ceux de l’éducation, la santé et le transport dont les performances laissent à désirer et exercent une pression sur les salaires. Un important travail devra également être fait pour réconcilier travail et salariés pour que ces derniers se sentent davantage impliqués dans la vie de l’entreprise. Enfin, il est nécessaire de renforcer la loi sur la concurrence, car plus la concurrence est saine plus le travail et l’innovation payent».

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Françoise  De Donder Déléguée générale de l’Association marocaine de l’investissement en capital (AMIC)

Vivement le plan comptable des associations !

«Notre souhait est une réforme du financement des associations qui restent aujourd’hui assujetties à la TVA (non reconnues d’utilité publique). Actuellement, quand un sponsor nous fait un don, nous sommes obligés de lui faire une facture incluant la TVA. Les associations qui ne veulent pas compter uniquement sur leurs cotisations doivent vendre des informations ou des services qui sont eux aussi assujettis à la TVA. Il serait donc opportun de travailler sur ce volet afin de permettre aux associations de multiplier leurs sources de financement. Par ailleurs, le plan comptable relatif aux associations tarde à être mis en pratique. C’est un chantier qui date de 10 ans et qui n’a pas encore été réglé. Un flou continue de planer sur ce plan.»

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Mehdi Alaoui Vice-président général de l’APEBI

Il est temps d’industrialiser l’accès au financement des startups !

«Le Startup act, cadre juridique dédié aux jeunes pousses, est une attente forte pour nous. Cela fait 3 ans que l’on en parle. Il serait temps de passer à l’acte ! Il y a également la question de l’accès des startups marocaines aux marchés. Certes, il y a eu des initiatives dans ce sens, mais celles-ci restent insuffisantes. Réserver aux startups marocaines ne serait-ce que 5% des marchés serait un acquis considérable qui pousserait vers leur développement. L’accès au financement est une autre paire de manches et les attentes de l’écosystème sont fortes sur ce volet. 

Les initiatives qui ont vu le jour ont prouvé que le concept peut marcher. Il est donc temps d’industrialiser l’accès au financement pour cette catégorie d’entreprises et de passer de 3 fonds actuellement à 10 ou 15. 

Enfin, il est urgent d’assouplir le cadre légal pour permettre aux Business Angels d’investir massivement dans les startups marocaines.»

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Hassan Sentissi El Idrissi Président de l’Asmex

Des incitations fiscales à l’export pour booster l’investissement​

«Il est vrai qu’investir au Maroc permet d’ouvrir les portes du marché africain. Mais, à lui seul, cet argument est loin d’être suffisant pour beaucoup d’investisseurs, notamment étrangers. Pour nous, il est primordial d’instaurer des incitations fiscales liées à l’export qui attireraient davantage d’investissements qu’ils soient étrangers ou locaux. Ce n’est que de cette façon que les capitaux afflueront. Car les investisseurs cherchent avant tout des avantages qui démarqueraient le Royaume des autres pays et les encourageraient dans leur décision d’investir. Par ailleurs, il serait opportun de freiner la croissance des importations de produits qui sont fabriqués localement.»

 

 

 

 

 

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