Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Le chercheur Yassine Asbouya : «Le taux de participation traduit un regain de confiance qu’il faut renforcer»

Accompagnant les débats sur les élections 2021, le think tank marocain Policy Center for the New South (PCNS) a organisé une série de rencontres avant et après les scrutins du 8 septembre. C’est ainsi que l’émission «Les Mardis du PCNS» a focalisé sur le thème «confiance et participation politique dans le contexte électoral marocain 2021».

No Image

Le taux de participation enregistré lors du triple scrutin du 8 septembre est important, eu égard à la conjoncture sanitaire dans laquelle se sont déroulées ces élections. Mais on ne peut pas la comparer aux précédentes échéances électorales, a indiqué Yassine Asbouya, chercheur en matière des affaires des jeunes et la société civile. M. Asbouya, qui était l’invité de l’émission hebdomadaire le Mardi du PCNS organisée par le think tank marocain indépendant Policy Center for the New South (PCNS), a rappelé, tout d’abord, que c’est la première fois que le Maroc organise un triple scrutin relatif tant à des élections locales que législatives. «Si on procède à des comparaisons, on doit rappeler qu’en 2015 le taux de participations lors des communales était de l’ordre de 53%. Mais vu la conjoncture actuelle ainsi que le manque de confiance vis-à-vis du gouvernement et de la vie politique, on ne peut qu’être fiers de ce taux de participation». 

L’invité du Policy Center a commenté l’importance du taux de participation lors de cette rencontre qui a eu comme thème central «confiance et participation politique dans le contexte électoral marocain 2021». Pour lui, ce taux reste un point positif et un indicateur d’espoir et de regain de la confiance de la part des citoyens. «Un regain de confiance qui est le résultat de la conjoncture actuelle, notamment après les conclusions du rapport de la Commission spéciale sur le modèle de développement, un document qui a comporté une vision et qui a tracé des perspectives d’avenir pour le pays. Ainsi, le citoyen s’est retrouvé dans ce rapport et du coup il a tenu à participer au scrutin. Mais le fort taux de participation s’explique aussi par l’organisation d’un triple scrutin», a-t-il insisté. L’invité a ainsi précisé que la décision d’organise simultanément des élections locales et législatives a été très judicieuse. «Si on était resté dans la formule d’un seul scrutin législatif, je ne pense pas qu’on aurait pu atteindre ce taux de participation. Car dans les élections locales, le citoyen est plus convaincu par des actions de proximité», estime-t-il. 

Par ailleurs, le chercheur invité de l’émission du Mardi du PCNS a beaucoup insisté sur l’importance de la confiance qui, explique-t-il, ne peut pas s’installer du jour au lendemain. C’est une question de cumul, une opération de construction qui mobilise les citoyens et les décideurs, a-t-il insisté. Il considère, toutefois, que pour le citoyen, ce regain de confiance doit être maintenu et renforcé, notamment à travers la société civile et les mécanismes de la démocratie participative et via l’élaboration des plans d’action au niveau territorial, les PDR ainsi que les autres politiques publiques, explique-t-il. Selon lui, le citoyen marocain est devenu assez averti pour déceler les dysfonctionnements et proposer les solutions à appliquer, il suffit juste d’avoir confiance en lui. «Il faut chercher également à gagner la confiance des lumières marocaines installées à l’étranger et profiter de leurs potentiels pour bâtir le pays ensemble», ajoute-t-il. 
Pour bâtir cette confiance, le chercheur Yassine Asbouya suggère également aux partis politiques de travailler de manière permanente et de s’appuyer sur de nouveaux outils de communication. «Car, affirme-t-il, l’absence de communication conduit à la faiblesse du taux de confiance. Lors de la campagne électorale, à part trois partis politiques qui ont été créatifs dans l’élaboration de leurs messages, les autres formations politiques sont restées absentes», 
regrette-t-il. 

 

Lisez nos e-Papers