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Des chercheurs plus optimistes que l’ONU

Des chercheurs plus optimistes que l’ONU
Les 500 milliards de dollars annuels de subventions accordées aux énergies fossiles n’ont pas empêché les renouvelables d’atteindre «le point de bascule», seuil au-delà duquel un changement rapide s’opère.Ph. ONU

Des chercheurs n’ont pas tardé à réagir au rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement et de l’Université d’Oxford du Royaume-Uni. Publiée récemment et basée sur l’étude de 50 grandes économies, cette analyse indique que seulement 18% des plans de relance peuvent être considérés comme «verts». Ainsi, seuls 368 milliards de dollars des 14.600 milliards de dollars de dépenses en réponse à la Covid en 2020 répondaient, selon les auteurs, à la neutralité carbone à l’horizon 2050 que le monde s’est fixé comme échéance. À titre d’exemple, ce rapport révèle que 86,1 milliards de dollars ont été annoncés pour les transports verts par le biais de transferts et de subventions pour les véhicules électriques, et d’investissements dans les transports publics. Au sujet de la motricité durable, «le point de bascule mondial viendra quand le prix des véhicules électriques sera le même que celui des modèles thermiques», explique à l’AFP Tim Lenton, professeur en sciences de la Terre à l’Université britannique d’Exeter et co-auteur d’une étude sur ces basculements dans la lutte contre la crise climatique. Et de rappeler que les plus grands constructeurs mondiaux ont annoncé leur volonté de ne plus produire des véhicules thermiques à brève échéance. Il en est de même pour les subventions accordées aux énergies fossiles, 500 milliards de dollars chaque année, selon l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), n’ont pas empêché les énergies renouvelables d’atteindre «le point de bascule», seuil au-delà duquel un changement rapide s’opère, estime Kingsmill Bond de l’ONG Carbon Tracker. Enfin, Ilona Otto, du centre d’études du changement climatique de l’Université autrichienne de Graz, évoque, pour sa part, l’aspect moral de la lutte pour le climat, en affirmant qu’«Il arrivera un jour où il sera aussi impensable d’utiliser des énergies fossiles que de posséder des esclaves. Si 9% des investisseurs se retirent (des secteurs polluants), les autres suivront par crainte d’être en retard sur le mouvement et de perdre de l’argent». 

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