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La relance de la machine économique commence à se faire ressentir sur le marché de l’emploi. Le taux de chômage a ainsi décru de 0,9 point, passant de 12,7 à 11,8% entre les troisièmes trimestres 2020 et 2021, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Cette baisse vaut aussi bien pour les villes que la campagne. Dans les villes, le chômage est passé de 16,5 à 16% sur la période et en milieu rural, il a atteint 5,2% contre 6,8 au troisième trimestre 2020. Globalement, le pays a enregistré 35.000 chômeurs en moins, soit au total 1,44 million au troisième trimestre 2021. Ce qui correspond à une baisse de 2%.
Dans ce tableau, les diplômés affichent le même taux de chômage qu’au troisième trimestre 2020 (18,7%) avec une légère hausse en milieu urbain (20,6 contre 20%). La baisse de chômage a profité aux 15-24 ans ainsi qu’aux 25-34, mais les premiers continuent d’enregistrer le taux le plus élevé, dépassant 30%.
Même avec cette détente, le taux d’emploi demeure inférieur à son niveau d’avant-crise (40,7% en 2019). En effet, ce dernier ressort à 39,8% au troisième trimestre 2021, enregistrant un saut de 1,8 point sur un an. Une évolution attribuée essentiellement au milieu rural où ce taux est monté de 44,8 à 47,7%. Dans le périmètre urbain, il aura progressé de seulement 1,3 point à 35,6%. Par genre, le taux d’emploi est passé de 61,9 à 63,1% chez les hommes et de 14,7 à 17,1% chez la gent féminine.
Seuls les services et le BTP épongent leurs pertes de postes
Le volume de l’emploi a augmenté de 642.000 postes, avec la création de 274.000 en milieu rural et de 368.000 en ville, après une perte de 581.000 au troisième trimestre 2020. Et bonne nouvelle, l’emploi rémunéré progresse avec 572.000 postes, suite à la création de 187.000 en milieu rural et de 385.000 postes en ville.
L’amélioration de l’emploi demeure contrastée selon l’activité, des secteurs n’ayant même pas couvert les partes de 2020. En effet, l’agriculture forêt et pêche a vu son volume d’emploi augmenter de 190.000 postes sur un an, contre une perte de 258.000 une année auparavant et une perte annuelle moyenne de 49.000 postes entre les troisièmes trimestres des trois années précédant la pandémie. L’industrie (y compris l’artisanat) a créé, quant à elle, 54.000 postes, contre une perte de 61.000 une année auparavant et une création annuelle moyenne de 12.000 entre les troisièmes trimestres des trois années d’avant la pandémie. Seul le secteur des services aura vraiment compensé ses pertes, générant 306.000 emplois, contre 260.000 de perdus au cours de la même période de l’année dernière et une création annuelle moyenne de 176.000 postes entre les troisièmes trimestres des trois années avant la crise. Enfin, le BTP a créé 92.000 postes, contre un millier un an plus tôt et une création annuelle moyenne de 4.000 entre les troisièmes trimestres des trois années d’avant-crise.
Sans surprise, les services, l’agriculture, forêt et pêche demeurent les premiers pourvoyeurs d’emplois. Concrètement, parmi les 10,80 millions d’actifs occupés au troisième trimestre, les services pèsent pour 46,7%, suivis de l’agriculture, forêt et pêche (30,0%), des BTP (11,7%) et de l’industrie (y compris l’artisanat) avec 11,6%. Par milieu de résidence, près de deux tiers des actifs occupés ruraux (66,4%) exercent dans l’agriculture, forêts et pêche, et près de deux tiers des actifs occupés citadins (66,4%) dans les services.
Le taux d’activité retrouve son niveau d’avant-crise
Au troisième trimestre de 2021, la situation du marché du travail a été marquée par la hausse des taux d’activité. La population en âge d’activité (15 ans et plus) s’est, en effet, appréciée de 1,4% sur un an. Avec une hausse de la population active de 5%, le taux d’activité est ainsi passé de 43,5 à 45,1% sur un an. Il a augmenté de 41,0 à 42,4% en milieu urbain et de 48,0 à 50,3% en milieu rural. Avec cette augmentation, le taux d’activité retrouve son niveau d’avant la pandémie (44,9% au troisième trimestre 2019).
De même, la situation du sous-emploi s’améliore avec une baisse de 155.000 personnes à l’échelle nationale, à 1,027 million d’individus.
Le taux de sous-emploi tombe ainsi à 9,5%, contre 11,6% au troisième trimestre 2020.
